En somme la lecture, je l’ai toujours associée à l’écriture. La pratique de la lecture m’est toujours apparue comme un accompagnement indispensable de l’écriture. C’est parce que j’ai commencé à écrire que je me suis mis à lire.
C’est parce que j’ai compris très vite ( et qu’on me l’a dit et répété à juste titre ) que pour écrire il fallait avoir lu, que j’ai commencé à lire.
D’ailleurs toutes les premières grandes lectures fondatrices de ma vie - Kafka, Beckett, Proust - je ne les ai pas faite dans l’adolescence, je les ai faites alors que j’écrivais déjà.
J’ai toujours lu avec une perspective d’écrivain.
Il est bien sûr très rare qu’on ouvre un dictionnaire et qu’on se mette à le lire, pages après pages, dans la continuité. Non on ne lit pas le dictionnaire, on le feuillette, on le parcourt, on le fatigue, selon la très jolie expression de Borgès.
Une chose me frappe, mais ce n’est peut être qu’une illusion d’optique, c’est qu’il y a plus de mots dans l’oeuvre de Proust que dans tous les dictionnaires du monde.
Le livre : C’est vous l’écrivain - Jean-Philippe Toussaint - Editions Le Robert
Commentaires
Tout ce qui est dit est vrai, plus on lit plus on a envie de lire, et cela permet d'écrire, même si on ne se prend pas pour un écrivain...
Lire ou écrire, lire et écrire, c'est la question.?
Je le pense, oui, que lire et écrire vont de pair. Justement, René Frégni, dans son dernier livre, évoque cela aussi.
Bon dimanche.
Je partage aussi ce propos, pour écrire il faut ouvrir son esprit à d'autres univers, lire, marcher, découvrir... Belle est la vie tout de même ! Doux dimanche Dominique, à bientôt. brigitte
Tu me fais découvrir cette collection, bien tentante.
Tiens un auteur que j'ai un peu laissé de côté : je prends.
"Un texte profond et magnifique" dit "Le Soir".
C'est du belge aussi ;-)
L'art d'écrire, ce doit être passionnant !
Avoir toujours lu avec une perspective d’écrivain...une vrai vocation donc.
C’est noté, merci