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Un pour tous et tous pour un

D'Artagnan peut encore séduire

 

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Un enfant de dix ans, une vieille dame de 83 ans, touchés par les Trois Mousquetaires plus de 150 ans après leur parution, voilà qui a suffit à me de convaincre de découvrir le pourquoi et le comment de ce succès prodigieux, j’ai décidé de partir à la rencontre de d’Artagnan, de Dumas et du roman.

Avant de nous introduire dans les secrets de la création des  Mousquetaires, l’auteur nous trace à grands traits la vie de Dumas, c’est rondement mené, sans aucun superflu, juste ce qu’il faut pour prendre la mesure du personnage. Le journalisme, les débuts puis les succès au théâtre où il dame le pion au grand Victor Hugo et comme le succès ne nourrit pas son homme, Dumas va se tourner vers le genre qui a valu la gloire à Eugène Sue : le roman feuilleton.
C’est la naissance de "l’attelage Dumas-Maquet" l’écrivain et son nègre rapproché par un même goût pour l’histoire.
Et il va écrire, écrire pour manger, écrire pour s’amuser, écrire pour payer ses dettes, écrire ...écrire ...écrire
Elle a choisi son camp Simone Bertière, celui de Dumas contre Maquet , non qu’elle ne reconnaisse pas le travail du " nègre" mais pour elle c’est Dumas qui tient les commandes, qui décide, qui tranche, les scénarios sont de lui, le créateur et l’exécutant.

Et c’est l’état de grâce : entre mars 1844 et juin 45 c’est le triomphe des Trois Mousquetaires, de Monte Cristo, la Reine Margot et Vingt ans après. Excusez du peu !

 

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Les Trois Mousquetaires, coup d’essai, coup de maître. Dumas a tiré son inspiration de faits réels on le sait mais il ne s’embarrasse pas trop de  vérité historique, d’un très mince épisode il tire tout son roman. Tout de suite on sait qui sont les héros, Buckingham et Anne d’Autriche ne sont somme toute que des faire valoir " Entre les aventures des Mousquetaires et celles des princes, Dumas a clairement choisi : il nous raconte l’histoire de d’Artagnan et de ses amis. "

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Son coup de génie c’est ce quatuor avec une belle distribution, Porthos est un personnage de comédie, Aramis traine un parfum de complot et Athos  son noir destin. L’action lancée, les valets se joignent à la fête, Constance Bonacieux va ajouter la touche romantique et bien sûr la touche  sulfureuse est donnée par Milady.
C’est intelligent, le tempo est vif, sans temps mort, les aventures se succèdent, on voit s’affermir les caractères " Courage, sang-froid, lucidité"  l’amour et la politique s’entremêler. "ils se battent. Et ils gagnent."
Il y a des anomalies ? des inexactitudes historiques ? oui c’est vrai le récit "va son grand chemin, à franc étrier, à bride abattue, il nous entraine dans un tourbillon d’aventures échevelées, rebondissantes, où nous oscillons entre la surprise et l’attente comblée."

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Je vous confirme que ça marche encore aujourd’hui à l’heure de Harry Potter et Avatar, il y a encore une place pour d’Artagnan. Proposé en lecture audio à un petit garçon de 10 ans, les Mousquetaires ont fait un tabac.

Pour terminer je vous laisse avec Dominique Fernandez un fan d’Alexandre depuis toujours.
 “L'heure de la réhabilitation n'est-elle pas venue pour Dumas également ? Quand je demande à mes amis : « Avez-vous lu le Vicomte de Bragelonne, la Comtesse de Charny, le Comte de Monte-Cristo ? ils me répondent : “Autrefois, à quatorze, quinze ans" Ou bien ils n'osent plus lire Dumas, ou bien ils n'osent pas avouer qu'ils continuent à le lire. Dans les deux cas, ils relèguent Dumas dans un casier inférieur de leur conscience. Dumas n'étant pas un auteur qu'on peut révérer, ils se sentent vaguement coupables de l'aimer, ou de l'avoir aimé »

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Le livre : Dumas et les Mousquetaires - Simone Bertière - Editions Le Livre de poche
Le CD audio  chez Autrement dit  avec la voix magique d’Alain Carré
Pour les passionnés :  Les Douze muses d’Alexandre Dumas - Dominique Fernandez - Editions Grasset

Commentaires

  • Il fallait oser commencer si fort : annoncer 3 mousquetaires et en mettre 4 en scène pour être certain d'épater les lecteurs (masc. gram.) sous le nombre de capes et d'épées...

  • @ JEA : j'aime cette démesure chez Dumas, on y sent la vie palpiter

  • Le film de George Sidney est considéré comme le meilleur d'après Dumas.Je suis un fan des bretteurs sublimes et me suis amusé il ya quelques années à leur rendre hommage dans un petit poème sur les mousquetaires vieillissants.

  • @ Eeguab : Dominique Fernandez est comme toi, il apprécie surtout les mousquetaires ayant pris de l'âge et de la sagesse

  • Il y a une dizaine d'années j'ai relu ces trois mouquetaires, et enchainé avec vingt ans après et le vicomte de bragelonne...
    Minute pour râler : mes quatrièmes étudient Les trois mousquetaires en classe (version light, oh oui, j'ai vu le livre!) et il parait qu'un parent s'est plaint qu'on leur faisait étudier ce livre compliqué... franchement, il y a des claques qui se perdent. C'est magnifique pour un gamin, tu confirmes (et pour les grands aussi)

  • @ Keisha : je n'oublie pas non plus que ce n'est jamais l'école qui m'a donné envie de lire...hélas, dur à vivre pour les profs qui s'escriment à rendre les choses attractives !

  • Dominique Fernandez toujours sur mon chemin! Je vais acheter ce bouquin.
    Chez nous aussi les 4ème lisent les trois mousquetaire, ceux qui savent lire aiment.

  • @ miriam : le bouquin de Fernandez est excellent pour tout amateur de Dumas, je l'ai lu il y a des années mais je l'ai encore en tête

  • @Keisha et Miriam : je confirme, les 3 mousquetaires, pour les 4e, c'est mieux que Twilight...

    @Dominique : quelle chance ! alors que je m'autorise une petite visite dominicale chez toi, je tombe sur un billet sur Dumas que j'adore ! Je garde le souvenir d'une lecture enfiévrée des 3 mousquetaires et de la suite... J'ai eu la chance d'étudier ce roman à l'université : un régal ! D'autant que le prof portait moustache et tête haute, à l'image de D'Artagnan (tu as oublié un N dans le titre), autant dire qu'on était totalement dans l'ambiance ;-) Bon dimanche à toi

  • @ Margotte : heureuse de te voir ici ! Dumas c'est le plaisir total de lecture, j'ai écouté il y a quelques mois : Monte Cristo : un bonheur
    J'aurais aimé avoir un prof comme ça !

  • Comme quoi, c'est rassurant, on nous fait croire que le marketting est indispensable pour faire vivre une œuvre et que le monde a changé et que ... et que...
    Monsieur Dumas démontre le contraire, l'écriture est là certes mais le rythme a, il me semble, une grande importance. Très belle journée Dominique, bisous. brigitte

  • @ Plumes d'Anges : la marque des plus grands !

  • Toujours fringant, ce d'Artagnan! Quelle plume et quelle ardeur chez l'auteur! On les sent encore bien vivants, ces quatre-là!

  • @ mango : ils sont fringants en effet et cela a même une action sur le lecteur qui se sent rajeunir en rouvrant les Mousquetaires

  • Ces Mousquetaires et d'Artagnan sont très inspirants et quelle captivante histoire.
    Je me souviens très bien du film, et du livre.

  • Oui, les grands romans d'aventures, les feuilletons, c'est Dumas ! Ses romans se dévorent sans limite d'âge, j'ai aussi constaté que les adolescents les lisent avec plaisir ( hors scolarité ). J'ai personnellement un petit faible pour le Chevalier de Maison-Rouge, pour cette " série " révolutionnaire ( avec La comtesse de Charny, Joseph Balsamo...)

  • @ emmyne : en lisant ton blog je repense parfois à mes lectures de jeunesse et d'un seul coup me vient le titre de Dumas : la tulipe noire, en cherchant j'ai vu qu'il était édité pour jeunes avec un CD audio, toc voilà un petit cadeau pour mes petits enfants

  • Bonjour Dominique, il paraît que le vrai d'Artagnan n'était pas un homme très sexy: 120 kg pour 1m60. Mais ce n'est pas bien grave, seule compte la légende. Bon dimanche.

  • @ Dasoloa : toc retour sur terre immédiat, mais comme tu le dis on ne se souvient que de la légende

  • Dasola nous casse la baraque ! pour moi d'Artagnan çà restera Gérard Barray. Inutile de me dire que ce n'est pas la meilleure version, je le sais, mais çà me fait l'effet d'une petite madeleine, c'est comme çà.

  • @ Aifelle : D'Artagnan déguisé en madeleine je veux voir ça !

  • J'aime beaucoup cette œuvre, elle est passionnante. On ne s'ennuie pas avec Alexandre Dumas.

  • @ Alicia : pas une seconde d'ennui on peut même dire qu'il est dur de suivre leur rythme

  • Ici une inconditionnelle; j'aime tous les récits, films, BD's de ces 4 "héros". Aucune honte, un vrai régal (il est vrai que je ne tiens absolument pas compte de la vérité historique dans ce cas-ci, je me laisse emporter).
    La gravure est superbe!

  • @ Colo : je vois que le temps ne fait rien à l'affaire : d'Artagnan a encore des fans

  • Non on n'est jamais déçu quelle que soit la mouture.
    Je n'arrive pas à me décider je en sais pas quelle est ma version préférée.
    Et quand on pense à tous ses dérivés à tous ceux qu'il a inspirés
    Inépuisable et toujours fringuant

  • @ autourdupuit : j'ai regardé récemment le film avec Gene kelly et je l'ai trouvé toujours aussi virevoltant !

  • Voilà qui pourrait m'intéresser... j'ai découvert assez tard Dumas et n'ai pas encore lu beaucoup de textes de lui... à commencer par les mousquetaires (même si Albert le cinquième mousquetaire a bercé mon enfance, mais ça c'est une autre histoire !).

  • @ Lou : et si tu aimes les livres audio la version lu est très agréable

  • Je n'aime pas trop Dumas mais peut-être que ce film me permettra de me réconcilier avec lui !!!!

  • @ maggie : il faut toujours tendre la main à ses ennemis :-)

  • Je ne pense pas que ce soit l'école (ni le milieu familial) qui m'ait donné envie de lire, j'ai dévoré dès le début. Dumas : je me souviens d'avoir lu La tulipe noire, un joli roman, quand j'étais en 5ème.
    Les gamins n'aiment plus trop lire en général, si l'école n'essaie pas, qui le fera? Ensuite, à eux de voir, mais ce n'est pas gagné.

  • @ Keisha : pour moi l'envie de lire est venue instantanément mais l'école joue un rôle, deux profs de français m'ont fait entrevoir le monde de la littérature de la poésie et grâce à elles j'ai évité de me perdre dans des lectures sans intérêt deux femmes exceptionnelles qui m'ont marqué
    c'est plus une affaire de " rencontre"
    La Tulipe noir je l'ai mis sur ma liste des livres à relire pour voir ...

  • Je crains fort d'avoir perdu du temps (et d'en perdre encore d'ailleurs) avec des lectures sans guère d'intérêt, mais je lis tellement que je peux me permettre quelque"lecture détente" que j'assume pleinement! ^_^
    Heureusement très tôt j'ai aimé Zola et Balzac. mais je n'ai pas été marquée par un prof de français, hélas;

  • @ Keisha : moi aussi je lis du léger car c'est détendant et on ne peut pas être plonger dans de la philo du matin au soir :-)
    Avoir un frère comme celui là c'est précieux

  • je n'ai encore jamais lu Dumas! Quand j'étais enfant j'ai vu des films ( cette Tulipe noire,oui, mais au cinéma) et un long feuilleton à la télé à propos de gens qui cherchent à cacher le dauphin Louis XVII... mais bizarrement je n'ai toujours pas lu Dumas.
    J'ai aussi vu l'Autre Dumas, ce film où l'on retrace sa relation avec Auguste Maquet. Il faut que je me décide à le lire un jour...

  • @ Dominique : jamais trop tard, et puis la lecture n'est pas la même et elle prend une saveur toute autre

  • J'ai aimé Dumas (et Eugène Sue aussi!) et je l'aime toujours. Les romans d'aventures font partie du plaisir de lire et la lecture est toujours un noble plaisir. J'ai beaucoup apprécié le film ou d'Artagnan est interprété par Gene Kelly. Avec lui un duel devient un ballet!

  • @ Claudialucia : oui j'aime aussi le côté très virevoltant de ce film, mais attention il ne faut pas le dire trop fort parce qu'Aifelle, elle, a un penchant pour Gérard Barray

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