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Pline l'ancien

A toutes autres espèces donna à se vestir
Chacun en suffisance et selon son besoin
Ainsi fournit coquille, et gousse et peau épaisse,
Piquants, fourrure drue, soies, poils, duvet et plume,
Longue penne, dure écaille, toison de molle laine
Jusqu’aux troncs et aux tiges des arbres et des plantes,
Qu’elle défendît d’écorce et de mince pelure,
Et quelquefois redoublant l’effet,
Contre les durs assauts et du chaud et du froid ;
Et seul l’homme, pauvre hère, elle a laissé tout nu,
Posé sur la terre vierge et depuis sa naissance,
Gémissant et piaulant depuis le premier jour,
Depuis la première heure de sa venue au monde.

 

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Peintures rupestres - Jabbaren Libye

 

Le livre : Histoires naturelles - Pline l'ancien

Commentaires

  • Oui mais l'homme, pauvre hère, qu'elle a laissé tout nu
    s'est rendu maître de la nature
    et qu'est-elle alors devenue?
    Bon dimanche Dominique!

  • @ Mango : oui mais Pline ne connaissait rien à l'écologie :-)

  • Oh, que ça me fait plaisir de retrouver Pline l'ancien! Ce court texte est magnifique, merci...quand vais-je trouver le temps de relire "les anciens"?

  • @ colo : c'est le terrible choix entre lire les nouveaux , lire les anciens et en plus tout ce que l'on voudrait relire j'ai 3 volume d'Hérodote qui m'attendent sagement

  • Pour dire merci de ton passage et des gentils mots..
    Bon dimanche

  • gémissant et piaulant, j'adore ! pauvres humains que nous sommes, prétentieux et tellement égarés.

  • Cet auteur définit magnifiquement la différence entre l'homme et l'animal!

    Je crois que ce texte est célèbre, à juste titre.

    Je n'ai rien lu de lui, et en littérature de l'Antiquité, j'ai des lacunes énormes.
    Pour moi il ne s'agirait pas de " relire " les Anciens, mais de les lire, la plupart d'entre eux, pour la première fois!

  • @ Dominique : je n'ai hélas que quelques lectures à mon actif, Lucrèce, Ovide et un peu Virgile mais il reste de grands pans inexplorés

  • Tout me plaît, le texte et la fresque - un beau billet pour ce dimanche à la bonne heure.

  • Oh oui!... cela fait du bien de revenir se ressourcer auprès des anciens....
    "le terrible choix entre lire les nouveaux, les anciens et en plus tout ce que l'on voudrait relire" : les "petits" soucis du lecteur (on pourrait faire une liste!) qu'il est agréable de venir ici partager... ;-))
    Merci Dominique..........

  • Pline, mort à Pompéi, à moins que ce soit son neveu, Pline le jeune...Je ne sais jamais...

  • @ Rosa : par ordre d'ancienneté c'est Pline l'ancien qui est mort à Pompéi et Pline le jeune qui a raconté ça dans une lettre mémorable

  • Oui c'est bien lui !
    Mort pour la Science et c'est son neveu qui raconte :
    "En 79, Pline est victime de sa propre curiosité : il meurt asphyxié par des vapeurs sulfureuses en voulant observer de trop près l'éruption du Vésuve à Pompéi. C'est son neveu Pline le Jeune, qui le racontera vingt ans après."

  • @ Rosa : Et voilà la vérité historique restaurée, c'est bien ça, la lettre de Pline le jeune était l'objet de mon billet

    http://asautsetagambades.hautetfort.com/archive/2009/04/18/le-vesuve.html

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