"Je crois qu’on devrait s’en aller quelque part cet hiver"
Un conseil
« Le voyage vertigineux en bus est fort honorable, certes, mais la vitre d’une fenêtre vous sépare, laisse vos sens en jachère. A ces lois de la vie qui jamais encore ne furent écrites devrait être ajouté, pour tout adulte, un an de marche à pied en pays étranger. En tant qu’exercice d’attention, de confiance, de tolérance. »
Une rencontre : Choegyal Tulku moine dont la famille a été massacrée par les Chinois
"L'artiste offre du thé au jasmin et des pommes. Une simple branche d'amandier en fleurs dans un verre. La propreté du plancher, les traits nets de son visage, le frôlement délicat de ses mains, la langue qui effleure le monde sans égratigner ni blesser. Au bout d'un long moment seulement, nous remarquons qu'il pleut toujours dehors car, ici, à l'intérieur, tout est lumière. La distance entre la branche en fleurs et l'odeur du thé donne de la lumière. La distance entre la pomme dans sa main et l'éclat de son vêtement rouge. La simplicité. Il est un lama tibétain, assis très immobile et qui sourit."
Les lieux
De Delhi au Népal du Râjasthan à la Suéde.
Les hommes
Amateur d’oiseaux, artistes, artisans, intouchables, moines dans un monastère, dissidents politiques, journalistes ou simplement amis.
La nature
Grues des neiges en voie de disparition, antilopes bleues, et " forêts hérissées de termitières et peuplées de geais bleus "
Tout est proximité à Göran Tunström, les hommes et femmes rencontrés « Je n’ai jamais cessé d’être fasciné par ce qui se cache sous les visages de tous les jours. Quels royaumes ! Quelle lumière ! Nous ne sommes jamais ce que nous semblons être »
En conclusion
"Marcher sur terre, c'est découvrir avec quelle indécence la vie est brève "
Le livre : Partir en hiver - Göran Tunström - Editions Actes Sud - 1988 (disponible)