Il faut parfois traverser l’Atlantique pour trouver un roman comme on les aime. Un roman que l'on a envie d'offrir ou de prêter immédiatement.
Quand la forêt brûle
Ce roman est un vrai moment de plaisir et le reste jusqu’à la fin.
Un lieu fait pour me plaire : la forêt un rien sauvage et des cabanes en rondins.
Un fil rouge intelligent qui est déroulé par une photographe en quête de témoignages sur les incendies gigantesques qui ont au début du XXème siècle endeuillé le Québec.
Des personnages attachants qui marchent un peu sur une corde raide mais que l’on a envie de voir finir la traversée de la vie ensemble.
Pour terminer son enquête et trouvé un dernier témoin « qui avait survécu aux Grands Feux et qui avait fui sa vie dans la forêt » il se nomme Ed Boychuck, notre photographe rôde à la recherche d’un ermitage où Ed aurait pu se réfugier loin de la civilisation.
Elle ne trouve pas Ed mais fait la connaissance de Charlie et Tom, Charlie le taiseux et Tom le gouailleur. Ils sont presque centenaires mais sont encore capable de couper leur bois et de faire marcher un alambic. Pour le reste motus et bouche cousue sur leurs raisons d’être là, sur leur passé. Ils ont choisi leur vie et bon sang de bois n’ont pas l’intention que quelqu’un s’en mêle !
Ils ont un lien avec la civilisation, Bruno, qui n’est pas non plus le modèle du type bien sous tous rapports.
Mais elle est têtue notre photographe et elle n’a qu’une envie c’est faire plus ample connaissance, et lorsque Bruno se retrouve avec une vieille tante elle aussi quasi centenaire sur les bras tout va basculer et s’accélérer. Je vous livre son nom : Marie Desneiges
Je ne veux pas vous priver du plaisir de découvrir plus avant ces personnages qu’on voudrait bien avoir pour amis. Et puis il est normal de payer un peu de sa personne en maniant la hache, la canne à pêche, en touillant un repas pour tout ce monde là.
Vous passerez du rire aux larmes bref vous serez en empathie totale avec eux.
Un livre qui fait l’occasion belle pour se renseigner un peu sur les grands incendies qui ravagèrent les forêts du Québec, qui fait aussi s’interroger sur ce que l’on souhaite pour soi et pour les autres lorsque la vie se fait trop dure.
Allez glissez vous sous une peau d’ours et à l’abri des tempêtes et ouvrez ce livre. Moi je fais un clin d'oeil à Aifelle qui m'a poussé à la lecture
Le Livre : Il pleuvait des oiseaux - Jocelyne Saucier - Editions Denoël