J’ai annoncé mon intention de faire des chroniques sur les maisons d’écrivains et toc par quoi je commence ? par les maisons d’un peintre. Ne cherchez pas, il n’y a rien à comprendre pour moi c’est la même chose, écrivain, peintre, musicien, j’ai envie de vous parler de leur maison, leur château, leur cabanon.
Bastide du Jas de Bouffan
Pourquoi commencer par Cézanne ? et bien le hasard des lectures fait que je viens de lire un petit livre sur lui.
J’ai travaillé et vécu à Aix-en-Provence j’ai donc eu largement l’occasion de me balader sur ces hauts lieux de la vie de Cézanne.
Je crois que vous serez heureux d’avoir non pas un mais trois lieux attachés à Cézanne.
Il y a d’abord Le Jas de Bouffan, la maison familiale à Aix-en-Provence.
Ici il n’y a pas ses meilleurs souvenirs, les conflits familiaux ont entaché les lieux. Cézanne y vécut mais y fut aussi très malheureux.
Devenu depuis un musée, la maison est classée monument historique. En cours de restauration depuis plusieurs années elle pourra à terme accueillir le public.
La maison est belle et le parc lui aussi est en transformation.
Le Cabanon des carrières de Bibémus.
D’abord le nom, Bibémus, cela sonne provençal immédiatement, un nom à la Giono, à la Pagnol !
Le site a inspiré plusieurs tableaux à Cézanne.
Devenu musée en plein air aujourd’hui.
Atelier des Lauves
L’atelier des Lauves
Lorsque Paul Cézanne achète ce lieu en plein cœur de la colline des Lauves, sans doute pour la proximité de la Montagne Sainte-Victoire.
Cézanne a 62 ans, il se crée un refuge sobre, au confort sommaire, à son image.
Un espace qui sera son atelier, son lieu de vie pour faire une pause après les journées de travail.
Il va y travailler cinq années parmi les plus riches de sa carrière.
Les tableaux les plus célèbres furent peints ici.
Les étagères abritent encore les objets dont il se servait pour ses natures mortes : pots, des crânes, des figurines en plâtre.
L’atelier a été reconstitué pour faire sentir sa présence.
Le jardin porte la marque de la Provence avec des figuiers, ses lauriers et autres oliviers.
Le fils de Cézanne le vendit à un amoureux du peintre, Marcel Provence (ça ne s’invente pas) qui préserva le site jusqu’à sa mort.
Racheté par des américains amoureux de l’artiste.
Depuis le chemin de la Marguerite, tout près de l’atelier, Cézanne peignit sans cesse la vue sur la Sainte-Victoire.
Si vous ne connaissez pas l’endroit vous serez subjugués et vous pourrez parcourir le jardin des peintres face à la Montagne.