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Littérature chinoise

  • Bribes de chinois

    En souvenir de mes années d’apprentissage 

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    « Le chinois est trop éloigné de nos langues pour qu’un Européen puisse se l’approprier comme une langue européenne, par transbordement, pour ainsi dire, en passant avec armes et bagages d’un vaisseau à l’autre et en se livrant ensuite, pour s’y installer, aux adaptations nécessaires. »

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    « On m’a souvent demandé si le chinois est une langue difficile. J’ai toujours répondu qu’il est une langue d’une simplicité merveilleuse, mais qui présente trois difficultés : 1. cette simplicité même, quand elle est mal comprise ; 2. la prononciation, en particulier à cause des tons ; 3. l’écriture, qui exige un effort sans commune mesure avec nos écritures phonétiques. »

    Le livre : L’art d’enseigner le chinois - Jean François Billeter -  Editions Allia 

  • Printemps des poètes Infinis paysages de Chine

    Les "Infinis paysages " de la Chine

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    Il y a dans la cour un arbre merveilleux
    La profusion des fleurs jaillit du vert feuillage
    J’attire les rameaux, je cueille leur splendeur
    Je vais en faire hommage à l’ami de mon coeur


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    De mon amour m’écarte un long chemin
    Je me retourne, cherche des yeux mon vieux village
    La longue route à l’infini coule et s’écoule
    Quand les coeurs sont unis mais les lieux séparés,
    Quel douloureux chagrin nous mène au bout de la vieillesse !

     

    Les livres pour la Chine
    Les Dix neuf poèmes anciens - Traduits par Jean Pierre Dieny - Editions Les Belles lettres
    La peinture des paysages de la Chine ancienne - Mingsong Geng - China Intercontinental Press

  • Ecrits de la maison des rats - Lao She

    ecritsdelamaison.gifEcrits de la maison des rats - Lao She - Traduit du chinois par Claude Payen - Editions Philippe Picquier
    Un recueil de textes, non pas des nouvelles mais de petits articles destinés à des journaux, d’un des grands écrivains chinois.
    Je n’ai lu que deux romans de Lao She : Le pousse-pousse et Gens de Pékin, ici c’est une façon légère de faire connaissance avec lui.
    Un grand nombre de thèmes sont abordés, certains sérieux d’autres nettement moins, de sa mère à la lecture, de sa nostalgie de Pékin à la poésie.
    Le recueil s’ouvre sur un texte très drôle « Dur dur d’écrire son autobiographie » où il fait un inventaire des épisodes de sa vie qui pourraient servir, après avoir renoncé aux deux premiers chapitres il s’obstine « Même si je me forçais  à écrire le troisième chapitre il n’aurait rien de glorieux. Il vaudrait mieux que j’oublie ce chapitre et commence directement au quatrième » pour conclure que rien ne presse.
    Le ton change totalement lorsqu’il évoque sa mère de façon très émouvante car « Vivrait-on jusqu’à l’âge de quatre vingt dix ans, on reste toujours l’enfant de sa mère »
    Il sait à merveille se moquer de lui-même, lui qui adore lire et qui aime parler de livres « Dés que je parle des miens, j’attrape mal à la tête. Mes livres et mon destin semblent constituer éternellement pour moi un double fardeau. »

     

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    Hutongs quartiers traditionnels chinois chers à Lao She

    Les chats, les enfants, les moineaux,  sont l’occasion de lignes savoureuses, poétiques, fines et délicates. Il se fait parfois nostalgique en particulier lorsqu’il évoque le Pékin de son enfance « Ce n’est qu’à Pékin qu’un homme aussi pauvre que moi peut se sentir relativement heureux. »

    L’écriture est d’une grande simplicité et j’ai éprouvé beaucoup de plaisir à cette lecture.

    L’auteur
    lao_she.jpgNé en 1899, il a enseigné pendant une vingtaine d’années, il a connu le succès avec Le Pousse-pousse, il a écrit de nombreuses nouvelles rassemblées dans « Gens de Pékin »
    Son plus grand roman « Quatre générations sous un même toit » est une fresque racontant l’histoire d’une famille.
    La révolution culturelle lui est fatale, tué ou « suicidé » par les gardes rouges, il ne sera réhabilité qu’en 1978