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L'enfant des marges - Franck Pavloff

Je dédicace ce livre à Colo bien entendu 

 

Que faire lorsque l’on reçoit un appel à l’aide alors que l’on a choisi de renoncer, de se retirer loin du monde au fin fond des Cévennes un pays de pierres et de révoltes. 

Ioan a parcouru le monde, à l’affût derrière son objectif et puis un jour où la vie s’est faite vraiment trop dure il a renoncé. Aujourd’hui il relèvent les murets de ce pays pour ne plus penser au mal intérieur qui le dévore, un peu pour se punir aussi.

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Quand sa belle-fille lance un SOS pour retrouver Valentin, Ioan part à la recherche de ce petit-fils dans une ville qu’il connait mais qu’il évite depuis bien des années pour ne pas être confronter à ses souvenirs. 

 

Un classique que ce type de récit, oui mais c’est sans compter sur le talent de Franck Pavloff. Il manie les souvenirs avec finesse, il dissèque les fibres des douleurs, il fait naitre sous sa plume des groupes qui ont choisi la protestation dans la ville de Gaudi, des jeunes et des moins jeunes, bien loin de la carte postale il nous introduit dans des quartiers marginaux, des squats, auprès des révoltés et des paumés. 

 

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Loin des cartes postales 

L’oeil de photographe de Ioan restitue une ville où l’histoire franquiste n’est jamais bien loin. Petit à petit le héros va se réaproprier un passé occulté et se défaire de son ancienne peau comme une mue.

J’ai aimé les personnages rencontrés, hommes et femmes qui vont l’aider dans son voyage de réconciliation.

 

J’ai fait lire et j’ai offert tellement de fois Matin Brun que je ne pouvais qu’être tentée par ce roman.

Il n’est pas exceptionnel mais c’est un roman optimiste, pétri d’idéal et cela fait du bien. Et puis un auteur qui vous enjoint pratiquement de mettre Nick Cave en fond sonore que voulez-vous je craque.

 

Et puis ce fut l'occasion de faire connaissance avec une poétesse magnifique Maria Mercè Marçal

 

Je monterai la tristesse au grenier
avec le parapluie cassé, la poupée borgne,
le cahier périmé, la vieille tarlatane.
Je descendrai les marches dans la robe de joie
qu'auront tissée des araignées toquées.
Il y aura de l'amour émietté au fond des poches.

 

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Le livre : L’enfant des marges - Franck Pavloff - Editions Albin Michel 

Commentaires

  • Je l'ai déjà noté, avec ton avis en plus, je vais m'assurer qu'il est bien à la bibliothèque.

  • @ Aifelle : très différent de Matin Brun mais sympathique

  • Un joli texte qui donne envie d'aller plus loin. Je me suis balader sur le blog de colo que je connaissais pas, c'était une agréable façon de me réveiller

  • @ luocine : les amies des amies .....

  • Oh, merci...les okupas sont légion, les paumés aussi. Pas qu'à Barcelone, hélas.
    Les murs de pierre sèche s'appellent "margades" ici...
    Maria Mercè Marçal, je ne l'ai jamais mentionnée, honte à moi...cet extrait est beau.
    Je le lis et reviens te dire...Gracias!!!

  • @ Colo : j'avais cherché chez toi cette poétesse, fais nous vite un billet car le peu que j'ai lu d'elle m'a vraiment beaucoup plu
    Ce roman comporte deux très beaux portraits de femmes

  • Les différents avis me laissaient un peu perplexe, tu fais plutôt pencher la balance du côté "lecture" ! ;-)

  • @ kathel : je n'ai pas lu d'avis sur les blogs avant de faire ce billet mais on peut je pense ne pas aimer le genre "retour vers le passé"

  • Je ne suis pas très sûre, même après la lecture de tous vos billets mais en même temps ce n'est pas vraiment un problème ; il est bien évident qu'il sera impossible de lire toute cette rentrée littéraire et que faire des choix sera indispensable ;0)

  • @ l'or des chambres : oui de temps à autre on est content de n'être pas attiré par un livre

  • Merci pour la citation de Maria Merce Marcal dont j'aime beaucoup les poèmes. La "Trois fois rebelle" titre du recueil de ses poèmes aux éditions Bruno Doucey et je note l'enfant des marges

  • @ nadejda : ah merci pour la référence, je ne connaissais pas du tout cette poétesse et c'est un régal

  • Je serai très contente de retrouver l'auteur de "Matin brun" dont je n'avais plus entendu parler depuis, et de découvrir cette histoire en dehors des cartes postales.

  • @ Tania : je trouve qu'il a réussi à mettre de l'optimisme dans son récit sans du tout le rendre mièvre bien au contraire

  • Je n'ai lu que "Matin brun" de cet auteur (lu et relu...). Ce que tu dis de celui-ci est assez tentant. En période de déprime généralisée, un peu d'optimisme ne nuit pas ;-)

  • @ Margotte : il a fait de ce qui aurait pu être sinistre une belle histoire d'hommes et de femmes

  • @ claraclara : tu as lus des avis très différents ?

  • Je crois que je vais me procurer "Matin brun", pour découvrir ce livre que vous avez tant offert. Un romancier que je ne connais que de nom.

  • @ Christw : Matin brun c'est superbe, un tout petit récit que l'on a plaisir à offrir, que tout adolescent doit lire mais aussi les autres !

  • Cette lecture est tentante. L'homme est semble-t-il toujours rattrapé par son passé, il a beau le fuir, il y a quelque chose à régler, une expérience à faire et à clôturer. Belle journée Dominique. brigitte

  • @ Plumes d'anges : j'aime ce thème et il est là traité avec force et émotion

  • @ claudialucia : pas la seule occupation possible ma SA seule occupation qui lui permet de se vider la tête

  • Je descends à la librairie tout à l'heure, et je vais l'acheter. Je n'ai plus d'exemplaires de Matin Brun, d'ailleurs. Tous partis...
    Bon dimanche.

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