Vivre de la montagne
Retour en arrière que j’aurais pu faire après la lecture de Survivance mais que je choisis de lier avec des récits de montagne.
Qui n’a pas rêvé un jour de grimper sur le flanc d’une montagne d’y construire un chalet et là de vivre de peu.
Mélu et Pagel s’installent dans les Vosges, dans une ferme où ils vont tenter d’élever un troupeau. Vivre de ce troupeau est forcément difficile et d’un rendement précaire. La météo est parfois capricieuse, la vie un peu difficile dans cette ferme au confort spartiate.
Mais rien n’arrête nos rêveurs, les kilomètres à faire pour assurer un minimum grâce aux poste de Mélu comme prof de dessin qui pour se faire enfile « des habits propres chaque semaine »
Les naissances sont partout, Chloé puis Robin, mais aussi les agneaux qu’ils faut mettre au monde, soigner, tondre pour permettre le travail de la laine.
Filer, teindre, tisser pour le plaisir, pour la subsistance aussi.
Les amis sont là et de nouveaux arrivent pour rencontrer ce couple marginal, différent, entreprenant. Ils partagent « les projets, les rires, les rêves »
Ce couple en a fait rêver plus d’un je garde précieusement ce petit livre qui, disparu une première fois dans une inondation, a repris sa place dans ma bibliothèque.
Le genre de témoignage qui incite à la réflexion aujourd’hui encore sur la surconsommation, qui incite à s’interroger et à vivre un peu autrement.
Passez un peu de temps sur les chemins des Vosges vous ne le regretterez pas.
Le livre : Bambois la vie vert - Claudie Hunzinger - Editions Stocks
Commentaires
Un livre pas facile à trouver (rien à la bibli), bon, après La survivance, je peux attendre un peu.
@ keisha: j'avais perdu ce livre dans une inondation et je l'ai trouvé d'occasion sans difficulté
Il y a dans ma montagne un couple qui ressemble à celui de ce livre. La vie a été très rude pour eux et ne fait pas tellement rêver finalement quand on la voit hors d'un roman mais ils ont résisté... Tous n'y parviennent pas!
@ Claudialucia : il fallait être courageux pour tenter cette aventure là, 68 a laissé sa trace !
Je l'ai lu dans la foulée de "la survivance", c'était intéressant de comparer les deux à tant d'années de distance. C'est une expérience assez radicale ce qu'ils ont vécu.
@ Aifelle : leur expérience m'a fait rêvé à l'époque mais ce fut rude mais quels souvenirs !
Cela me rappelle ma jeunesse, je n'ai pas rencontré ce livre mais j'avais des amis qui sont partis vivre ainsi, dans le temps du Larzac.
@ miriam : tout à fait dans la même lignée
Cela me rappelle ma jeunesse, je n'ai pas rencontré ce livre mais j'avais des amis qui sont partis vivre ainsi, dans le temps du Larzac.
J'avais noté ce livre en même temps que la survivance. J'admire mais me sentirais bien incapable de vivre une telle expérience qu'il ne suffit pas de rêver. Encore faut-il avoir la force de la poursuivre
@ nadejda : si je réfléchis aujourd'hui je crois qu'à l'époque j'étais prête à tenter l'aventure, aujourd'hui euhhhhhhhh non merci
J'aime beaucoup la couverture très datée années 70 !
Ah, toujours " La Survivance " qui m'attend, envie de d'air...
@ Marilyne :J'ai eu du plaisir à lire la survivance et du coup à relire celui là
Souvenirs, souvenirs. Il est chez mes parents ce livre, dans la même édition et il a effectivement fait rêver mon adolescence.
@ Agnès : nostalgie en effet, ça fait du bien de se replonger dedans après toutes ces années
Bonjour Dominique, je ne connais pas du tout les Vosges, encore une lacune dans ma géographie. En tout cas, l'agneau est "chou tout plein". C'est quand même plus agréable de se lever et voir des moutons plutôt que des voitures pétaradantes. Bonne après-midi.
@ dasola : oui il est mignon cet agneau mais l'agnelage au milieu de la nuit quand il fait froid je crois que c'était nettement moins romantique
Quitter son confort est un défi que C Hunzinger semble avoir réussi.
Son site ici: http://www.claudie-hunzinger.com/
@ christw : oui quand on voit son site on se dit que la greffe "nature" a pris
j'ai tellement aimé la Survivance que depuis je l'ai relu !
@ Clara : une auteure tout à fait intéressante, marginale à un moment mais bien dans l'air du temps aujourd'hui
je n'ai pas du tout l'âme paysanne , je serai plutôt du style Marie-Antoinette (je sais qu'on lui a coupé la tête, mais sur les blogs on ne risque rien!) j aime bien qu'on lave les petits moutons avant de les caresser !!
J aime bien certains récits de retour à la terre quand ils sont faits avec humour
Luocine
@ luocine : je suis aussi une citadine qui aime les cinémas, les bibliothèques et les musées, mais j'aime aussi la nature alors ce type de récit m'attire et me fait rêver
Une lecture qui m'avait emballée à l'époque, dont je garde surtout le souvenir de tout ce qui touchait à la laine (teintures, tissage...). Livre donné à lire, donné tout court, espérons qu'il continue à faire son chemin.
@ Tania : le temps des métiers à tisser dont je fus moi aussi adepte jusqu'à ce que mes dons soient tellement ténus que j'ai du abandonner :-)
Je crois que c'est le billet d'Aifelle il y a un ou deux ans qui m'avait donné envie de lire ce livre
J'y ai retrouvé beaucoup de ce que j'ai pu vivre dans notre village ,où nombre de jeunes sont venus s'installer ,eux ne filaient pas la laine mais se lançaient dans la fabrication de cabécous
L'avenir de certaines vies de couples a été bref et ils se font concurrence maintenant sur les petits marchés locaux et tirent le diable par la queue
Les enfants ont grandi et ont choisi une autre voix
On ne s'improvise pas chevrier
@ Autour du puits : le "retour à la terre" n'est pas une sinécure et demande volonté, courage et compétence, certains l'ont réussi mais ils ne sont pas nombreux, quand on voit aujourd'hui les difficultés des petites exploitations agricoles on ne peut qu'admirer ceux qui s'acharnent et qui nous donnent le plaisir de consommer des légumes, des fruits des fromages sains et bons mais dont le prix n'est sûrement pas suffisament élévé pour faire vivre correctement le producteur tout en étant élevé pour les consommateurs dont le pouvoir d'achat est en chute libre
J'ai compris à présent que la théorie me fascine ... mais que la réalité ne me convient pas du tout ! En bonne fille des villes, je me contenterai donc, avec beaucoup de plaisir, de la lecture de cet ouvrage, rare, semble-t-il !
@ Annie : c'est mon lot aussi hélas