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Lire, écrire - Paul Willems

Des mots, toujours des mots, encore des mots...

 

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Un livre en deux parties, une consacrée à la lecture et une à l’écriture.

Les plus belles pages à mon goût sont consacrées à la lecture. C’est superbe et il est difficile de ne pas transformer ce billet en une longue page de citations choisies.

 

Dans ces pages pleines de lumières Paul Willems nous fait cadeau, car c’est un cadeau, de sa façon de lire, lire au lit, un grand classique, mais surtout lire en train

« Voilà plus de trente ans que je prends tous les jours l’omnibus à Hove, près d’Anvers, et que je descends à Bruxelles. Quarante minutes de solitude protégée par la foule des voyageurs et rythmée par les roues sur les rails »

Il ne parle avec personne car « Tous les matins je glisse un livre dans ma serviette. À ce geste, je sens déjà monter en moi la joie de la lecture. »

Quand il lit il se transporte loin et peut par l’imagination « aller au bois de Boulogne où Odette de Crécy passe au grand trot de ses chevaux. »

Mais le lieu plébiscité c’est la bibliothèque du domaine de sa famille, Missembourg , sa mère a écrit sur ce domaine, son étang, ses bois. Dans la bibliothèque « le temps est immobile » Là Paul Willems lit « les pieds aux chenets » et tente de retrouver « les traces du temps » qui ont été déposé entre les pages, languettes de papier jauni, trèfles à quatre feuilles ou encore « ces fleurs cueillies un soir d’été, et qui laissent une auréole jaune sur la page »

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                     Le domaine familial 

 

La seconde partie s’attache à l’écriture et on y retrouve les mêmes thèmes que chez Claude-Edmonde Magny

La douleur de l’enfantement n’est pas absente « Ce n’est pas la page blanche qui donne le vertige, c’est la page noircie, souillée de mots.  »

Le thème de l’effort permanent que Willems se retrouve chez ses écrivains préférés 

« L’effort est immense. Les plus grands écrivains y ont sacrifié leur vie. Balzac et Proust ont succombé au travail. Kleist, Nerval et Artaud se sont suicidés. D’autres se sont systématiquement détruits comme Rimbaud  » 

 

Le doute ici aussi « L’acte d’écrire est dangereux parce qu’il fait douter de soi. » mais pour autant écrire est un acte vers lequel on est poussé par une force irrépressible un acte « mû par le désir, la peur, l’inquiétude, la joie, la colère ou par la nostalgie de l’horizon »

 

En cinquante pages Paul Willems nous livre son paradis et son enfer ! Ami lecteur si tu as aimé les pages de Proust sur la lecture, ce livre est pour toi, le livre idéal pour commencer une année de lecture.

 

L’auteur : Paul Willems est un dramaturge Flammand qui écrit en langue française, il est le fils de Marie Gevers poète belge de la première moitié du XX ème siècle. Lisez le billet de Tania pour en savoir plus.

 

 

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Le livre : Lire, écrire - Paul Willems - Editions Fata Morgana 

Commentaires

  • @ Keisha : petite madeleine pour la route

  • @ Mango : c'est un petit livre précieux pour moi
    j'espère qu'en te perdant tu as fait de jolies balades

  • Elfriede Jelinek :

    - "L'écriture vous tire comme un chien en laisse, mais elle peut aussi se retourner contre vous et vous sauter à la gorge..."

  • @ JEA : ce qu'on appelle une écriture saignante dans ce cas je pense :-)

  • Et voilà ! à peine de retour sur le net, un passage chez toi, et j'ai déjà un livre de plus sur ma liste... c'est pas humain de nous tenter comme ça !!!

  • @ Margotte : c'est ma façon d'augmenter les PAL de rentrée

  • Je ne manquerai pas de le lire...et s'il me donnait l'envie d'écrire? L'image du chien de JEA a de quoi nous faire hésiter!
    Imagine-toi que j'ai un très vieil oncle qui loue une petite maison dans la propriété de Missembourg et que je viens de lui rendre visite!
    Beau dimanche Dominique.

  • @ colo : chanceuse !! un petit tour loin de ton île

  • Tu as voulu faire un clin d'oeil à Dalida ? Belle propriété, il pouvait lire au calme ce cher homme. Je partage son plaisir de lire dans le train, mais çà ne m'arrive pas très souvent.

  • @ Aifelle : ah oui je n'ai pas pensé à ça mais les paroles de sa chanson devaient me trotter dans la tête
    ce qui est terrible c'est que si j'aime particulièrement lire dans mon fauteuil, au lit, j'aime aussi lire sous un arbre, au bord 'un lac, dans le train, dans le métro ....brref à peu près partout

  • Je ne connaissais pas ce livre de Paul Willems que je lirai certainement après ceux de Marie Gevers sur Missembourg ("Vie et mort d'un étang"). Paru en 2005 ! Voilà qui m'avait échappé. Merci, Dominique.

  • @ Tania : Pour moi ce fut la découverte d'un auteur, je l'ai trouvé au salon du livre il y a pas mal d'année au temps ou les petits éditeurs pouvaient s'offrir un stand au salon du livre
    l'édition chez Fata Morgana est superbe

  • Je l'ai lu celui-ci. Les pages sur la lecture m'ont plus parlé que celles sur l'écriture. J'aime énormément Paul Willems (depuis que la libraire de la librairie belge me l'a fait découvrir) et aussi sa mère qui a aussi écrit de très beaux livres.

  • @ CecileSBlog : tu as un libraire très attentif !!! c'est super
    C'est par lui que j'ai découvert Marie Gevers que j'avais rencontré chez Tania

  • Il y a des lieux propices à la lecture ou à l'écriture, des lieux qui inspirent, par exemple ce domaine de Missembourg (quelle merveille, Colo a bien de la chance !!!), et puis il y a les rituels, réglés comme du papier à musique, les éléments sont toujours les mêmes, rien ne doit manquer. P.Willems parle du train, moi c'est mon canapé, chaque matin, avec trois tasses de café successives... le plaisir est divin, c'est un rendez-vous ! Belle journée chère Dominique. brigitte

  • @ Plumes d'Anges : de bonne heure les matins d'été lire avec l'air frais qui vient chatouiller et une énorme théière à côté mummmm un plaisir simple et bon

  • Bonjour Dominique, concernant la lecture, au lit et dans le train, pour moi, c'est habitude dont je ne peux pas me passer. Je ne lis jamais en bibliothèque: cela me rappellerait trop les études. J'adore la première illustration. Je le ferais bien en puzzle (un autre de mes "hobbies"). Bonne journée.

  • @ dasola : les bibliothèques me servent à consulter, chercher, mais pas à lire j'y suis trop distraite et trop mal assise :-)
    je crois que Willems parle de SA bibliothèque personnelle et là je l'envie

  • L'écriture s'apparente parfois à l'escalade d'un glacier m'a dit un jour un écrivain. La lecture me paraît moins risquée.

  • @ christw : montagnarde à mes heures et dans le passé je préfère l'écriture au glacier moi aussi

  • enfin je peux capter les images! voici encore un ouvrage bien tentant. Comme je suis en train d'épuiser ma PAL, je vais pouvoir en goûter d'autres!

  • Je ne sais par quel heureux hasard on trouve le texte complet en ligne

    http://www.arllfb.be/ebibliotheque/communications/willems14061980.pdf


    http://www.arllfb.be/ebibliotheque/communications/willems12121981.pdf

    Pour ma part je lis partout!
    Bonne soirée

  • @ autour du puits : le texte sur internet recoupe une partie du livre mais une partie seulement, je suppose que l'un a été écrit avec l'aide de l'autre, la conférence avant le livre ou après
    merci pour ce lien

  • @ Bonheur du jour : le lien d'autour du puits permet d'en lire une partie

  • Merci pour ces deux liens, Dominique. Je viens de lire la communication de Paul Willems sur la lecture, magnifique et émouvante - "Car les livres comptent le temps."

  • @ Tania : un auteur que j'ai eu grand plaisir à découvrir

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