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La mort de Tusitala - Nakakima Atsushi

Les derniers jours du père de Jim Hawkins dans les mers du sud

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Ne vous fiez pas à la couverture qui vous montre une superbe photo de Stevenson, ceci n’est pas un biographie !
Quoi alors ? Difficile de qualifier ce récit, l’auteur Atsushi Nakajima écrivain japonais nourri de littérature occidentale livre ici un récit en double partie, le journal de Stevenson à Samoa et ses propres commentaires sur la situation, sur l’écrivain, sur son oeuvre, sur son combat pour les samoans. Si le journal est fictif l'auteur pour l'écrire s'est largement inspiré des lettres, des écrits de Stevenson

L’écrivain japonais s’est intéressé aux derniers mois de vie de Stevenson, son installation aux îles Samoa bien loin de l’Angleterre, désormais son nom est  Tusitala  son nom samoan qui signifie  Raconteur d’histoire  pouvait-il rêver plus beau patronyme ?
L’auteur imagine donc les derniers mois de vie de l’auteur de L'île au trésor , le défrichage, la cosntruction de la maison et surtout la défense des  samoans face aux allemands et aux anglais qui ont colonisé l’île, ses ressources et appliquent leurs lois au mépris du droit coutumier local.

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La maison de Stevenson à Vailima

"Je continue en rêve d'arracher les vrilles tenances, de me battre avec les piquants d'ortie, les épines de citronnier et les dards enflammés des guêpes. La glaise qui colle à mes pieds, les racines qui résistent, la chaleur effroyable, les sautes de vent léger, les cris d'oiseaux dans les bois alentour....."

L’aspect le plus intéressant à mon avis est la proximité, je dirais même la fraternité qui unit ces deux hommes, d’un côté un écrivain écossais, loin de chez lui, dont la gloire littéraire n’efface pas le rejet familial, de l’autre un jeune écrivain japonais aux prises avec la maladie et le regard des critiques de l’époque.
Un écrivain empruntant le chemin de son aîné, de son modèle, la mort même les rassemblera, Stevenson meurt à 44 ans dans son île de Vailima et Nakajima meurt à 33 ans terrassé par une crise d’asthme.

Ce mélange du vrai et de l’invention, du réel et de l’interprétation, est très agréable. La poste face de la traductrice éclaire bien le livre. Bien sûr cela donne envie d’aller lire les lettres de Stevenson mais aussi les autres écrits de Nakajima
Un article sur l’auteur sur le blog de littérature japonaise

Le livre : La mort de Tusitala - Nakajima Atsushi - Traduit du Japonais par Véronique Perrin - Editions Anacharsis

L’auteur
nakajima-atsushi.jpgMort à l'âge de trente trois ans, Nakajima Atsushi, issu d'une famille d'érudits chinois, avait lui-même une connaissance approfondie des œuvres chinoises classiques. Il était également féru de littérature européenne. Ses nouvelles qui lui valurent immédiatement la célébrité portent la marque d'une culture et d'une imagination très personnelles. C'est néanmoins son style qui fit sa réputation. La langue de Nakajima a une sorte de rigueur et de clarté qui dénote la forte influence du style chinois classique.
(source le site Shunkin )

 

 

Commentaires

  • Voici qui devrait me plaire.
    Je ne sais pourquoi j'ai toujours été passionnée par Stevenson.
    Voyage avec un âne dans les Cévennes est toujours à portée de main.
    J'en relis certains passages régulièrement.
    Je dis toujours que je vais effectuer le chemin de Stevenson...


    " Under the wide and starry sky,
    Dig the grave and let me lie,
    Glad did I live and gladly die,
    And I laid me down with a will"

    Sous le vaste ciel étoilé
    Creuse la tombe et laisse moi en paix;
    Heureux ai-je vécu et heureux je suis mort
    Et me suis couché ici de mon plein gré

  • @ autourdupuits, comme toi je suis depuis toujours intriguée et intéressée par Stevenson, une vie aventureuse qui tient du roman, et les années passées dans les Samoa, ce livre mêle la réalité que l'auteur plie à sa convenance mais sans jamais trahir Stevenson

  • Après Shimazaki, encore un japonais qui honore la culture occidentale... ces japonais sont étonnants!
    ceci étant, je me suis promis de lire Stevenson (en dehors des Cévennes) et sa femme, qui est aussi intéressante à découvrir

  • @ Keisha : on trouve pas mal de ses écrits en dehors du voyage avec un âne, C'est Michel Le Bris qui a oeuvré pour faire publier la majorité d'entre eux, le récit de Fanny Stevenson est intéressant lui aussi

  • Comment trouves tu toujours des livres aussi intéressants?et peu connus, ton blog est une mine aux mille trésors pour moi
    amicalement
    Luocine

  • @ Luocine : merci je deviens rouge tomate

  • @ dimitri : un livre un peu confidentiel certainement et qui gagne à être connu

  • je n'aime pas trop quand se mêle faux et vrai mais j'ai quelques stevenson dans ma PAL que je devrais lire... Ca paraît tout de même intéressant, surtout que ce n'est pas un épisode connue de la vie de Stevenson ( me paraît-il !)...

  • @ maggie : l'auteur prend des libertés en faisant parler Stevenson mais il s'appuie aussi beaucoup sur ses écrits, son journal, il n'invente pas, et ce qu'il dit respecte totalement la façon de vivre de Stevenson au Samoa

  • @ Ys : je m'aperçois que je n'ai pas mis sa date de naissance effectivement, il est mort en 1942 très jeune

  • J'ai un problème aussi avec le mélange fiction-réalité, mais pourquoi pas si c'est très bien fait.

  • @ Aifelle : c'est une fiction mais basée sur la réalité de la vie de Stevenson

  • Stevenson, Jack London, Cendrars, voilà des aventuriers, romanciers,poètes, grands voyageurs que j'aime particulièrement! Ton dernier lien ,le site shunkin ne semble pas fonctionner. Je vais quand même me renseigner sur cet énigmatique auteur japonais d'origine chinoise!

  • @ mango : merci pour l'alerte apparemment ce site de littérature japonaise à supprimer la page en question, bizarre

  • Lointains et si proches; l'admiration passe outre les piquants, épines et dards, la maladie aussi pour se retrouver dans "les sautes de vent léger, les cris d'oiseaux ..", l'affection. Tout ceci est fort émouvant je trouve.

  • @ Colo: l'auteur malade d'une tuberculose s'est senti je pense très proche de Stevenson lui aussi en proie à la maladie, cette proximité est très émouvante

  • Un écrivain japonais qui parle d'un auteur anglais parti aux Samoa : voilà qui n'est pas banal ! :)

  • @ Choco : heureusement il y a une post face explicative car sur le moment cela parait un peu nébuleux

  • Ahh voilà encore un billet comme je les déteste !
    Intriguant, mystérieux, passionnant, ...
    Grrrr, voilà encore un livre tombé dans la PAL !

    Merci (d'avance) pour cette (future) découverte !

  • Stevenson,l'un des "lanceurs" de mon entrée en lecture.Sans lui et London et Melville et d'autres la vie n'aurait été que la vie.Du moins en ce qui me concerne.Il a relaté sa "Descente de l'Oise en canoé".C'est juste ici chez moi.J'ai eu l'occasion de lui rendre un petit hommage en faisant une petite conférence sur Stevenson au cinéma.

  • @ Eeguab : j'ai un gros volume des récits de voyage de Stevenson, c'est chez Payot mais bien sür épuisé mais aujourd'hui je crois que tout a été réédité
    Canaux et rivières, son voyage à travers l'Ecosse , la route de Silverado .....
    London je l'ai RE découvert avec la publication de Phébus libretto , un vrai bonheur, il n'y a pas d'âge pour le lire
    J'aurai aimé entendre ta conférence !

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