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"Il fit de la nuit son royaume"

 

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"Les orange et les rouges de La Tour brûlent par-delà le temps comme des braises"


La modestie, écrivit Jacques Esprit est une " avarice embellie". " C’est un faste économe ". Par le silence de la peinture les choses ordinaires cherchent à devenir intensément ordinaires.


George de La Tour a désiré que la large chevelure blonde et bouclée traditionnelle devînt lisse et noire. Les larmes traditionnelles de la pénitente ne roulent plus sur la joue. Ce n’est pas une Vénus repentie mais une femme grave dont le corps a aimé le plaisir et qui pense.

 

Les livres : George de La Tour - Pascal Quignard - Editions Flohic
                  Jacques Esprit - La Fausseté des vertus humaines - Aubier (longue préface de P Quigard)

Commentaires

  • J'ai vu ce tableau il y a quelques années à Paris, et il est vraiment magnifique. ("Orient intime" est arrivé chez moi).

  • @ Aifelle : bonne lecture, cette fin de semaine de voyage en train m'a permis de lire lire lire

  • @ Mango : un tableau intime

  • Le silence de la peinture, oui, et la lumière sur la gorge de la femme muette.
    Superbe ce tableau! Bon weekend Dominique.

  • @ Colo : tableau magnifique et Quignard parle tellement bien de De La Tour

  • Bonjour Dominique
    Tableau magnifique même si je préfère la Madeleine à la veilleuse du Louvre nommée Madeleine Terff du nom de son dernier propriétaire Camille Terff qui est pour moi la plus dépouillée et la mieux composée. Connais-tu le beau livre de Sylvie Germain "Ateliers de lumière". Il y a là des pages magnifiques, passionnées sur les quatre Madeleine de La Tour.
    A bientôt

  • @ Nadejda : non seulement je le connais mais j'ai fait ici même un billet sur ce livre
    je te mets le lien
    http://asautsetagambades.hautetfort.com/archive/2009/11/09/1f504ecc2b2b29f4480f0b9f7318c5f2.html

  • J'ai vu votre bel exposé mais ce n'est pas ce livre de Sylvie Germain que j'ai.
    Je me réfère à "Ateliers de lumière" paru aux éditions Desclée de Brouwer sur Piero della Francesca, Johannes Vermeer et Georges de La Tour.

  • @ nadejda : je vais chercher cette référence car le complément sur Della Fransesca et de La Tour m'intéresse

  • @ Dimitri : Les tableaux de De La Tour sont somptueux et le travail sur la lumière magnifique, je me souviens avoir passé un temps très long devant ses tableaux à New York, j'ai encore mon impression en souvenir

  • On l'appelle aussi la Madeleine aux deux miroirs ou aux deux flammes. J'aime toutes les Madeleine de ce peintre, méditantes plutôt que repentantes. J'ai un livre sur La Tour de Bordas, mais les reproductions sont de petits formats.

    Une belle ide de ta part que de rendre hommage à ce maître du clair-obscur.

  • @ Dominique : un peintre que j'aime énormément

  • Comme Nadejda, j'ai pensé tout de suite à l'essai de Sylvie Germain à propos duquel j'ai rédigé un billet (ici : http://leblogdemargotte.unblog.fr/2010/06/07/ateliers-de-lumiere-de-sylvie-germain/). L'essai en question regroupe en effet plusieurs de ses anciens textes, dont le plus connu est celui sur Vermeer (le plus réussi également). Une perle ! que l'on trouve assez facilement d'occasion même s'il date de 2004.

  • @ Margotte : merci je pense que j'ai raté ce billet chez toi je vais aller le lire

  • Considéré par la plupart peintre de la lumière, en particulier sacrée, je vois surtout en Georges de la Tour le maître des ombres, que les thèmes soient profanes ou religieux

  • Du coup je suis allée voir ton article sur Sylvie Germain et l'expo Vermeer que j'ai vue aussi. Splendide! Pas étonnant que l'on puisse associer Vermeer et de La Tour ( les deux, parmi mes peintres préférés). Je vois moins le rapport avec Della Francesca, tout au moins pour les tableaux que je connais à Florence.

  • @ Claudialucia : dans la version d'édition que j'ai il n'est question que de Vermeer, c'est dans l'édition récente que les articles sur 2 autres peintres ont été ajoutés

  • Une bougie qui a déjà bien fondu, le crâne sous les doigts, une chaîne cassée (à terre), l'ombre sur le mur : que de mélancolie aussi dans cette oeuvre de La Tour.

  • @ Alba : je savais que ce billet te plairais et j'attends avec impatience tes billet sur ton nouveau blog consacré à la peinture

  • Ce tableau respire la sérénité. Je ne le connaissais pas, j'aime beaucoup ses couleurs....

  • @ Nadia : merci de ce message et de ton pasage

  • La modestie est une " avarice embellie". Je vais la retenir celle-là. Ainsi que le titre du livre cela va de soi.

  • j'aime ce tableau... j'aime d'ailleurs (comme dans ce tableau), lorsqu'il y a un reflet (dans une vitre, un miroir, un pot...)

  • Quel abandon, quelle mélancolie ... Merci de nous offrir de poser notre regard quelques instants sur une telle toile.

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