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Les brumes du passé - Leonardo Padura

les brumes.gifLes brumes du passé - Leonardo Padura - Traduit de l’espagnol par Elena Zayas - Editions Métailié
Nous avions laissé Mario Condé avec les fantômes d’ Hémingway, nous le retrouvons alors qu’il a quitté la police depuis treize ans. Il approche dangereusement de la cinquantaine, ses amis vieillissent eux aussi, seule la belle Tamara son amour de jeunesse semble ne pas prendre une ride.
Pour vivre Condé s’est fait acheteur de livres anciens, les cubains sont obligés pour survivre de vendre leurs biens; les pauvres vendent leurs corps, les nantis leurs bijoux et leurs bibliothèques. Parfois un livre rare lui permet de vivoter pendant quelques semaines, cela lui arrache le coeur, lui l’amoureux des livres,  il écume les beaux quartiers à la recherche de trésors cachés
Quand il pénètre dans la belle villa coloniale  de Dionisio Ferrero, le coeur lui manque, il a trouvé une bibliothèque de plusieurs milliers de livres, le pactole assuré.

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Un bouquiniste de La Havane

 

Il ne sait pas qu’il vient de commencer une enquête qui le fera partir à la recherche d’une chanteuse de boléro mystérieusement disparue quarante ans avant, symbole du Cuba des années cinquante. Son enquête le conduira dans les quartiers les plus miséreux de La Havane, il sera en danger dans cette ville gangrenée par le crime et les trafics en tous genres.
Dans les nuits étouffantes de Cuba, Mario Condé va poursuivre une ombre, les témoins de l’époque évoqueront pour lui un monde disparu dans les Brumes du passé,  balayé par le régime castriste. Un monde de violence, de prostitution, bref très ressemblant à celui d’aujourd’hui.

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Les rues de La Havane photo © Stéphane L'Hôte

J’ai beaucoup aimé ce roman, le terme de polar ne convient pas vraiment, c’est un récit nostalgique, plein de tout l’amour de Leonardo Padura pour son pays qu’il sait évoquer magnifiquement.
Le personnage de Mario Condé est très attachant, son amour des livres, sa fidélité aux amis, jusqu’à ses défauts qui le rendent sympathiques, et puis comment en vouloir à un homme qui dès qu’il a trois sous offre à ses amis un banquet digne de Lucculus.
Récit désenchanté au rythme du Boléro dont retentit La Havane.

Commentaires

  • Je suis contente que tu es aimée ce livre. Quand il était sorti, j'ai été à une présentation avec l'auteur que l'éditrice traduisait. Il nous a parlé pendant 2h de son pays (par exemple, de la place des livres et de la culture), de sa manière d'écrire, d'appréhender le monde. Pendant 2h, je suis partie ailleurs tout en étant à Paris. Leonardo Padura, à mon avis, est un homme qui vaut le coup d'être écouté. Si tu as l'occasion, n'hésite pas !

  • @ Cécile je ne suis pas étonnée que cet homme soit très passionnant à écouter car il transparait une grande humanité à travers ses livres, l'amour de son pays et une grande place pour l'amitié
    Certainement un "personnage" j'ai encore quelques titres à lire de lui et je m'en réjouis à l'avance

  • Le dernier que j'ai lu de Leonardo Padura est "Vent de carême", mais celui-ci n'a pas encore atteint ma PAL ! Cela se fera, car j'aime beaucoup l'atmosphère de ses romans.

  • @ Kathel : à l'inverse j'ai dans ma PAL vent de carême, comme toi j'aime l'atmosphère de Padura et je vais le retrouver avec plaisir

  • Un auteur très attachant, en effet.
    Connais-tu cet autre écrivain cubain contemporain, Jorge Ángel Pérez? Son roman "El paseante Cándido" est magnifique, et, oui, le protagoniste Cándido fait référence au Candide de Voltaire. S'il est traduit en français, je te le recommande.

  • @ Colo : merci de cette référence, je ne connais pas du tout cet auteur, je vais fouiller un peu pour voir si traduction il y a car mon espagnol scolaire n'y suffira pas !
    merci de ton passage et à bientôt chez toi ou chez moi

  • @ Colo : hélas après recherche cet auteur cubain n'est pas traduit en français, mais je garde un oeil sur les éditions métailié qui sont spécialistes et qui pourrait bien le traduire un jour

  • Dommage! Il a obtenu un prix littéraire (en Italie si je me souviens bien) en 2002...ne désespère donc pas!

  • Je vais le voir en fin d'après-midi car il sera dans une Librairie dans ma ville (Clermont Ferrand). Pour les Parisiens, ce sera demain et après-demain...Les détails (heure, lieu) sont sur le site de son éditeur français Métailié

  • Hello (on s'est croisé sur babelio ...).
    Je viens de (re)lire deux bouquins de Padura (Electre à la Havane et Vents de Carême).
    Moyen, moyen, je trouve vraiment Padura trop verbeux et trop sérieux.

    http://bmr-mam.over-blog.com/article-bouquin-electre-a-la-havane-38217268.html

  • Bonjour, je ne savais pas ce roman était paru depuis plusieurs mois et avait déjà été chroniqué. Pour ma part, j'ai été séduite par l'histoire (billet du 07/01/10). Je constate que mon enthousiasme est partagé. Bonne journée.

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