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  • Michel Strogoff - Jules Verne

    A travers la steppe

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    Oui d’accord il n’a fait que 5000 km, mais ...à pieds, pas de Transsibérien pour lui !
    C’est le film qui m’a d’abord fait rêver, je devais avoir 10 ans et Kurt Jurgens me paraissait magnifique, je n’étais pas en capacité de voir qu’il n’avait pas franchement l’âge du rôle, mais qu’importe, le voir courir la steppe, risquer sa vie pour faire son devoir et déjouer les plans d’Ivan Ogareff, le traître Ogareff qui rêve d’assassiner le grand-duc, voyager incognito déguisé en marchand sibérien, accompagné de la belle Nadia, quel homme !!

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    Michel Strogoff franchit l'Ienisseï : " Il réussit à passer, mais le courant était si fort, les tourbillons si brutaux, qu'il n'accosta à l'autre rive que onze verstes en aval, soit quelques quatorze kilomètres"  Dominique Fernandez Transsibérien

    Il faut le voir se jouer de tous les obstacles pour atteindre Irkoutsk assiégée par les tartares, franchir l’Oural, naviguer sur le Baïkal , risquer sa vie pour la gloire du Tsar et tomber aux mains du traître.....
    Les médias sont déjà présents, Alcide Jolivet et Harry Blout rivalisent de rapidité pour informer leurs journaux respectifs et c’est à qui sera le premier au bureau du télégraphe. Les femmes ne sont pas oubliées de la prude jeune fille à la vieille mère sans oublier la femme fatale.

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    Les deux reporters dans une version de la télévision : 

    Vernon Dobtcheff et Pierre Vernier


    Très au fait des goûts du public Jules Verne publia Michel Strogoff sous la forme d’un feuilleton juste à temps pour honorer la venue du Tsar à Paris, c’est ce qu’on appel un coup médiatique non ?
    Le roman est devenu légende, encore aujourd’hui le roman est très prisé par les russes. Et si vous doutez de l’exactitude des descriptions de Jules Verne, vous le pourriez car il n’a jamais mis un pied en Russie, voilà ce que dit Dominique Fernandez
    « J’ai observé par la fenêtre du train ces montagnes, en comparant ce que je voyais avec les descriptions de Jules Verne. Celui-ci n’était jamais allé en Russie. Il soumit le manuscrit de Michel Strogoff à Tourgueniev, qui ne releva, paraît-il, qu’une seule erreur » 

    Et vous voudriez passer à côté de ce chef-d’oeuvre du roman d’aventures ? Ecoutez un extrait pour finir de vous convaincre

    ou alors choisissez le DVD

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                                                   la version qui a fait mon bonheur


    Et pour les possesseurs de liseuse sur ce site vous pourrez télécharger l'oeuvre de Jules Verne

    Le livre audio : lu par Antoine Blanquefort, Sandrine Briard, Eric Boucher, Victor Vestia- Editions SonoBook

  • Uruguay - Jules Supervielle

    Uruguay - Jules Supervielle - Editions des Equateurs
    uruguay.gifUn petit livre qui nous raconte les souvenirs d’enfance du poète et son amour pour son pays d’origine.
    J’ignorais avant cette lecture que Jules Supervielle était né en Amérique du Sud et que sa vie durant il fit l’aller retour entre la France et l’Uruguay. Son premier séjour en France est marqué par la mort de ses deux parents, il a quelques mois et sera élevé par un oncle fondateur d’une banque en Uruguay. Il fera ses études en France mais se mariera en Uruguay et y passera le temps de la guerre ne revenant en France qu’en 1946.

    Ces souvenirs sont chargés d’émotion et de poésie « Une phrase, une journée, toute la vie, n’est-ce pas la même chose pour qui est né sous les signes jumeaux du voyage et de la mort »
    Il évoque la douceur du climat « Le ciel pur ! Sentez-vous cette caresse sans vent sur vos visages ? Ce doit être l’automne uruguayen » le Montevideo de son enfance « Montevideo est belle et luisante. Les maisons peintes de couleurs claires, rose tendre, bleu tendre, vert tendre. Et le soleil monte sur les trottoirs  » il n’a pas oublié la mer si présente «  Dès qu’on lève la tête, elle vous entre dans les yeux »

     

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    Montevideo

    La vie dans l’estancia, les chevauchées sur les pistes de la pampa « C’est dans la campagne Uruguayenne que j’eus pour la première fois l’impression de toucher les choses du monde, et de courir derrière elles ! »

     

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    Le Rio de la Plata
     

    Ils se souvient de tous les animaux qui peuplaient la campagnes, ibis, tatou, iguane « Les bêtes vivaient et mouraient devant nous » Il se souvient d’une nuée de sauterelle une année de sécheresse, des gauchos farouches et rudes au travail.
    Mais « Uruguay, je sais bien que tu n’es pas seulement ce que je viens de dire, et toujours cum grano amoris »

    La préface de Marie Laure de Folin, sa petite fille trace un portrait touchant du poète devenu grand-père que ses petits enfants appellent Julio


    En savoir plus sur le site de Jean Michel Maulpoix

  • Des voyages extraordinaires

     

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    J’ai relu cet été un peu de Jules Verne et un essai de Julien Gracq sur l’auteur.

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    Cela m’a donné envie de modifier ma chronique écrite il y a 4 ans sur un livre de Jean-Yves Tadié que j’avais beaucoup aimé.

    Un auteur que Jean-Yves Tadié a lu « en entier entre dix et treize ans » Julien Gracq, lui, a lu Jules Verne enfant mais en bibliothèque et il attend l’âge adulte et la parution en poche de l’œuvre pour tout racheter et tout relire.

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    Un auteur qui aimait et admirait Edgar Poe ou Hoffman mais aussi Chateaubriand et Stendhal. 
    Les romans de Jules Verne sont épiques, humoristiques, techniques mais par-dessus tout c’est « une merveilleuse invitation à regarder le monde ».
    Un titre ou deux ou trois ... Cinq semaines en ballon, Voyage au centre de la terre, le Château des Carpates ou Vingt mille lieues sous les mers.

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    Jules Verne a dit « Je crois vraiment que c’est ma passion des cartes et des grands explorateurs du monde entier qui m’a amené à rédiger le premier d’une longue série de romans géographiques. » Il trouvait ses sources chez Elisée Reclus, les noms de ses personnages en imitant Dickens.

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    En plusieurs courts chapitres J-Y Tadié inventorie les romans avec des thèmes comme le train, la mer, les navires, le volcan d’or ou la ville flottante.
    Il nous montre un Jules Verne toujours tourné vers l’avenir, ses personnages ne ruminent jamais, ils regardent droit devant eux.
    Saviez-vous qu’il imagina une ville flottante, du genre de celles que les urbanistes prévoient aujourd’hui pour faire face à la montée des océans ! Sacré bonhomme ! 
    Les voyages et les découvertes furent ses sujets de prédilection ainsi que l’affrontement de l’homme à la nature : le pôle, les volcans, la lune, les fonds sous-marins...

    Julien Gracq lui nous livre ses souvenirs de lecture
    « Je voudrais vous dire pourquoi ces retrouvailles m’ont tellement frappé. La lecture de Jules Verne avait donné naissance pour moi à deux objets véritablement fétiches qui m’ont fasciné très longtemps. Il y a le boomerang (titre d’un roman) et puis l’autre c’est dans Mathias Sandorf et la grille qui permet de crypter un message. »

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    Le petit livre de Tadié est tout à fait passionnant pour qui a lu dans son enfance ou plus tard les romans de Jules Verne. Loin de la biographie il nous dit surtout son émerveillement, sa passion pour ces aventures, sa peur parfois et voilà ce qu’il confie :
    « Je suis atteint d’une étrange maladie, qui remonte à une enfance où je crains d’avoir fait une considérable provision de tristesse : je coïncide avec l’histoire que je lis au point de m’y transporter, d’éprouver les sentiments des personnages, d’être gai ou triste avec eux. C’est pourquoi je souhaite que leur histoire finisse bien. Comme les producteurs américains d’autrefois, j’exige un happy end. Quand on vieillit, ce n’est pas raisonnable. »

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    Julien Gracq lui évoque l'émerveillement de sa découverte, enfant, des Voyages extraordinaires, analyse les vertus littéraires et montre l'aspect géographique de l'œuvre.
    Gracq atteste bien de sa fidélité à l’émotion ressentie la « première fois » 

    L’essai sur Jules Verne aujourd’hui contient aussi les textes de Michel Serres et Régis Debray mais j’avoue que je n’ai pas trouvé plaisir ou intérêt à les lire hélas.

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    Les livres :
    Regarde de tous tes yeux, regarde ! - Jean-Yves Tadié - Éditions Gallimard l’un et l’autre
    Jules Verne aujourd’hui – Julien Gracq - Michel Serres -Régis Debray
    Éditions Le Pommier

     

  • Le Capitaine et le milliardaire

    Jules Verne fait partie de mes meilleurs souvenirs de lecture d’enfance, livres que j’ai lu dans une collection qui a pris un coup de vieux, celle verte et or d’Hachette
    Mon roman préféré reste Michel Strogoff mais pas que ...
    Et parmi tous les titres, il y en a deux moins connus qui m’ont emporté du Pôle nord aux Etats-Unis.

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    Les aventures du Capitaine Hatteras, j’avais déjà lu les livres d’exploration de l’arctique et de l’antarctique aussi j’ai plongé dans ce roman avec délice. Je viens de le relire pour préparer le club lecture de la médiathèque je peux vous affirmer qu’il tient la route.
    Jules Verne l’a écrit la même année que Voyage au centre de la terre. 
    Le livre est divisé en deux parties Les anglais au pôle nord et  Le désert de glace 

    C’est la grande aventure de la découverte du pôle bien avant Robert Peary, le Forward a embarqué des vivres et du charbon pour plusieurs années mais l’équipage ignore tout de la destination. 
    A bord Shandon le second et le médecin du bord le Dr Clawbonny tout excité à l’idée des découvertes qu’il va pouvoir faire.
    Mais où est le capitaine ? les ordres arrivent par message et nul ne l’a vu, son chien Duk semble l’attendre sans jamais faire ami ami avec l’équipage.
    Mais les choses se gâtent, le brick est menacé par un iceberg, alors surgit le capitaine Hatteras.

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    De l’aventure, des dangers en nombre, le froid en premier lieu, les ours, la faim, le scorbut, l’expédition va tournée au désastre et le navire dérive avec les glaces. 
    Mais Jules Verne n’a pas dit son dernier mot et l’équipage va avoir une énorme surprise en trouvant sur la banquise ...un américain !

    Aujourd’hui encore j’ai pris plaisir à cette lecture.

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    Le second roman est encore moins connu je crois : Le testament d’un excentrique. 

    Là c’est le feuilleton par excellence. Nous sommes à Chicago, un milliardaire, William Hypperbone, a décidé de laisser sa fortune qui est immense, au vainqueur d’une partie d’un jeu qui est sa passion : le jeu de l’oie. Chaque case correspond à un état américain et comme au jeu de l’oie il y a des cases dangereuses, piège, prison, puit ou rançon à payer pour pouvoir quitter une ville...  
    Six participants sont tirés au sort et vont se disputer la partie.

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    Parmi les six joueurs il y a un peintre Max Real, c’est le chic type toujours de bonne humeur, il y a Herman Titbury et son épouse, une caricature de couple, Harris Kymbale l’inévitable journaliste, Hodge Hurricane vieux loup de mer bourru, Tom Crabbe le boxeur, et la jolie Lissy Wag accompagnée d’une amie.
    Mais au dernier moment, juste avant que le départ ne soit donné un septième participant se présente sous le nom de XKZ

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    Et voilà tout ce joli monde livré au hasard des coups de dés. Injures, coups retors, duels et aventure amoureuse se succèdent.
    Les héros font preuve d’une farouche énergie et d’une belle vitalité.
    C’est très réjouissant, les péripéties sont nombreuses et les rebondissements innombrables : c’est tout le territoire américain qui défile, la vie sauvage, les grands espaces, les villes dangereuses...

    Ce n’est pas un roman très connu et pourtant il mériterait de l’être par son côté très amusant.

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    Les livres :  Les aventures du Capitaine Hatteras et Le testament d’un excentrique - Jules Verne - Edition Numérique Arvensa

     

  • Promenade dans un jardin des lettres

    francedesecrivains.jpgLa France des écrivains - Guides Gallimard
    J’aime beaucoup le titre de la préface de ce livre «  Promenade dans un jardin de lettres » c’est un fort joli titre pour un livre qui vous invite chez les écrivains de toutes les régions de France.
    J’ai très envie des livres superbes de Renaud Camus : Les Demeures de l’esprit, mais hélas le prix m’arrête, alors je me suis consolée avec celui-ci qui est dans ma bibliothèque depuis plusieurs années et qui est déjà en soi un voyage très attrayant.
    Disons tout de suite les choses qui fâchent, pas de table des matières avec la liste alphabétique des écrivains évoqués, avouez que pour un guide qui s’appelle « La France des écrivains » c’est un comble, soyons magnanimes et passons l’éponge car ensuite tout s’arrange.

    Déjà faisons le tri, il y a les écrivains dont on sait tous où ils sont nés ou ont vécu , encore qu’ on a parfois des surprises.
    Colette à Saint Sauveur en Puisaye ça c’est acquis, si on a lu Claudine à l’école on a bien retenu la leçon, Milly en Macônnais et Alphonse de Lamartine c’est bon aussi, je vous entends réciter « Comment le prononcer ce nom de la patrie » , Nohant et sa bonne Dame, là aussi tout va bien le Berry lui doit beaucoup.
    Allez un dernier facile pour la route : si je vous dis Rouen, vous répondez ? Flaubert ? d’accord mais avouez que ce n’est pas original, je préfère Arsène, ben oui, Lupin , Maurice Leblanc quoi !

     

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    L'hôtel préféré de Marcel Proust


    Vous avez compris que ce petit guide n’est pas tristounet du tout, pour chaque région et chaque auteur un bref topo où souvent on apprend des choses rares, bizarres, drôles ou émouvantes.
    Par exemple Buffon en Bourgogne, saviez-vous qu’il était en avance de plus d’un siècle et qu’il avait fait installé des forges sur ses terres. Vous pouvez visiter la maison de Joë Bousquet à Carcassonne qui en raison des ses blessures à la guerre de 14/18 ne quittait pas son lit mais fut visité par les plus grands de son temps : Colette, Valéry, Miró, Breton ...
    Mes préférés, là j’avoue je suis de parti pris
    Montaigne dans sa tour, Mauriac à Malagar, la chambre de Proust à Bal.. non à Cabourg, Jean-Henri Fabre à Sérignan et Jules Verne en Picardie.

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    Le grenier de la maison de Jules Verne à Amiens

    Voilà un joli tour de France, en fin de chaque chapitre les renseignements pratiques pour musées ou demeures, laissez vous tenter.

  • Bribes du sous sol

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    « Or, il y a en minéralogie bien des dénominations semi-grecques, semi-latines, difficiles à prononcer, de ces rudes appellations qui écorcheraient les lèvres d’un poète. »

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    « La pente de cette nouvelle galerie était peu sensible, et sa section fort inégale. Parfois une succession d’arceaux se déroulait devant nos pas comme les contre-nefs d’une cathédrale gothique. Les artistes du Moyen Âge auraient pu étudier là toutes les formes de cette architecture religieuse qui a l’ogive pour générateur. Un mille plus loin, notre tête se courbait sous les cintres surbaissés du style roman, et de gros piliers engagés dans le massif pliaient sous la retombée des voûtes. À de certains endroits, cette disposition faisait place à de basses substructions qui ressemblaient aux ouvrages des castors, et nous nous glissions en rampant à travers d’étroits boyaux. »

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    « La galerie s’enfonçait presque horizontalement, avec deux pouces de pente par toise, tout au plus. Le ruisseau coulait sans précipitation en murmurant sous nos pieds. »

     

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    « La grotte formait une vaste salle. Sur son sol granitique coulait doucement le ruisseau fidèle. À une pareille distance de sa source, son eau n’avait plus que la température ambiante et se laissait boire sans difficulté. »

     

    Le livre : Voyage au centre de la terre - Jules Verne - Editions Arvensa