« Une équipe de chercheurs a fait écouter à des personnes des morceaux de musique dans lesquels ils avaient remplacé quelques mesures de musique par des plages de silence – des interruptions silencieuses de deux à cinq secondes.
Les personnes qui ne connaissent pas le morceau de musique le remarquent immédiatement.
Mais les personnes qui connaissent et aiment ce morceau ne remarquent pas ces plages de silence.
Leur conscience remplace la musique qui manque par la séquence qui est présente dans leur souvenir.
Elles n’ont pas entendu qu’il y avait eu une interruption. Elles ont entendu le morceau de musique dont leur mémoire et leur anticipation du plaisir à venir ont reconstruit en elles les passages effacés »
« Les mélodies entendues sont douces », dit John Keats. Mais celles qui ne sont pas entendues sont plus douces encore. »
Le livres : Sur les épaules de Darwin - Jean Claude Ameisen - Editions Les liens qui libèrent