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La Grande Bretèche - Honoré de Balzac

Voilà pourquoi j’aime la lecture, pour être emportée, médusée, choquée, ravie, stupéfaite, enthousiasmée par un roman comme celui-là

Vous croyez que j’en fait trop ? non pas du tout, on est loin, très loin du Balzac qui prend son temps, qui fait des tours et des détours pour vous présenter une ville et des personnages.

Ici tout va vite, très vite, c’est une grande nouvelle plutôt qu’un roman, on pourrait être chez Maupassant ou mieux chez Edgar Poe.

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La vraie Grande Bretèche

Si vous êtes de Tours vous savez que la Grande Bretèche c’est le nom d’un couvent mais Balzac n’en a cure et à transformé le couvent en une maison abandonnée dans la bonne ville de Vendôme.

Nous sommes dans un salon, chacun y est allé de son récit et maintenant c’est le docteur Bianchon qui prend la parole.

Son histoire commence simplement par une promenade dans le jardin d’une maison abandonnée  mais très vite il y a une série d’emboitement, un récit dans le récit, des narrateurs multiples. 

 

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« À une centaine de pas environ de Vendôme, sur les bords du Loir, dit-il, il se trouve une vieille maison brune, surmontée de toits très élevés »

Le mystère de cette maison, dont le jardin est un petit paradou, tient le lecteur accroché.

Bianchon donne la parole à un petit notaire de province qui faisant fi du secret professionnel nous informe des dispositions testamentaires de Mme de Merret, le jardin et la maison sont interdits à quiconque et ce pour les cinquante années à venir. Mme Merret est morte en léguant sa fortune à l’hôpital de la ville.

Curieux leg et curieuses dispositions. 

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« Devant ce logis est un jardin donnant sur la rivière, et où les buis, autrefois ras qui dessinaient les allées, croissent maintenant à leur fantaisie. Quelques saules, nés dans le Loir, ont rapidement poussé comme la haie de clôture, et cachent à demi la maison. Les plantes que nous appelons mauvaises décorent de leur belle végétation le talus de la rive. Les arbres fruitiers, négligés depuis dix ans, ne produisent plus de récolte, et leurs rejetons forment des taillis. Les espaliers ressemblent à des charmilles. Les sentiers, sablés jadis, sont remplis de pourpier ; mais, à vrai dire, il n’y a plus trace de sentier. (...) ce coin de terre fit les délices de quelque gentilhomme occupé de roses, de tulipiers, d’horticulture en un mot, mais surtout gourmand de bons fruits. On aperçoit une tonnelle, ou plutôt les débris d’une tonnelle sous laquelle est encore une table que le temps n’a pas entièrement dévorée »

Bianchon qui s’est vu interdire le jardin va chercher à en savoir plus et pour cela il va faire parler Rosalie qui fut servante chez les Merret. 

Voilà vous ne tirerez rien de plus de moi car je m’en voudrais de vous gâcher le plaisir de la lecture. Je dois dire que j’ai été à la fois stupéfaite, ignorant que Balzac avait écrit ce genre de récit, et enchantée car c’est un plaisir total que de découvrir cette histoire. 

Surtout pour ceux qui ne l’ont jamais lu, ne cherchez pas à en savoir plus, laissez vous convaincre et plongez dans le récit. Vous ne le regretterez pas. 

 

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Le livre : La Grande Bretèche - Honoré de Balzac - Editions numérique Arvensa  ou Folio Classique 

 

Commentaires

  • La maison dite de la Grande Bretèche, qui aurait inspiré Balzac, existe bel et bien à Vendôme (où j'habite). Ville qui, dit-on, ne lui a pas laissé de bons souvenirs alors qu'elle le chérit aujourd'hui avec passion ( à peu près à part égale avec Ronsard).

  • ah je note cela, je crois comme bien des écrivains que Balzac s'est inspiré de ses lieux de prédilection parfois en les mélangeant allègrement et je souris à voir les villes aujourd'hui se réclamer de sa célébrité
    Tour ou Vendôme qu'importe lis cette nouvelle c'est extra

  • Il semblerait que la maison n'existe plus et aurait été détruite pour faire passer un axe autoroutier ?

  • Que Balzac ait sur faire dans le récit court et prenant voilà une grande nouvelle et j'ai bien envie d'y aller voir de plus près.

  • cela a été aussi une surprise pour moi et je me suis régalée, tu verras on pense un peu à Edgar Poe

  • Lu le commentaire de Sandrine (il me semble que Balzac y fut élève, dans cette ville, et à tours aussi? en tout cas il y existe une indication SUR un trottoir -que je foule parfois)
    Bon, que dire? Je me dois de lire ce roman (en plus de tous les autres Balzac que tu as présentés ^_^)

  • tu te dois de lire ce petit roman tu vas sortir de là enthousiaste

  • Voilà qui m'intrigue fort, je note ce titre, entre autres pour le jardin qui retourne à l'état sauvage.

  • jardin et maison sont envoûtants

  • J'ai moi aussi beaucoup aimé ce récit, tout à fait effrayant, digne d'une nouvelle fantastique ! Le hasard fait que je parle également de Balzac sur le blog aujourd'hui, mais on est au Havre pour l'occasion.

  • Je suis allée lire ton billet et j'en suis contente car c'est un livre que je lirai il est sur ma liste Balzac

  • Revenir à Balzac est une excellente idée d'autant plus que je ne connais pas du tout La Grande Bretèche . La liseuse est parfaite pour ces lectures anciennes

  • ses nouvelles et courts romans sont parfaits pour les voyages et quel plaisir de lecture!

  • certaine que ça te plaira

  • Je n'ai jamais lu ce titre, c'est sûr ; avec un jardin abandonné dans l'histoire, tu penses bien que je le note.

  • tu verras la maison vaut aussi le détour

  • Oh, un testament, un médecin peu scrupuleux et un jardin laissé à lui-même....j'ai hâte de me laisser emporter par le récit, merci!

  • un récit que l'on lit au triple galop

  • La comédie humaine a des ressources inépuisables par la plume de Balzac. Je dois l'avoir tout en numérique, je vais y jeter un œil.
    J'espère que votre séjour s'est bien passé, avec la liseuse bien entendu !.

  • merci oui ce séjour fut bon avec les petits enfants c'est toujours un plaisir
    les romans courts et nouvelles de Balzac sont une découverte pour moi et je dois dire que bon nombre d'entre eux sont parfaits

  • celle là est du genre éprouvant

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