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La petite lumière - Antonio Moresco

Dans un village abandonné

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« On n’entend que le bruit de mes pas qui résonnent dans les ruelles, j’aperçois les marches de pierre d’un petit escalier sur le point de s’effondrer, la porte enfoncée d’une étable, les restes de toits en ardoise écroulés et recouverts de plantes grimpantes, d’où jaillissent les cimes de figuiers ou de lauriers poussés entre les gravats, deux abreuvoirs en pierre remplis d’eau, des portails à la peinture éblouissante et craquelée. »

 

Un homme, le narrateur de cette histoire, vit seul dans un hameau abandonné. S’il reste quelques habitants dans les villages voisins, la plupart de ceux-ci ont été désertés, et malgré la présence d’éléments familiers et quotidiens l’atmosphère donne une impression de fin du monde imminente.

La nature est très présente parfois très oppressante, les objets sont à la fois beauté et ennemis potentiels.

La marche rythme les journées de l’homme, la nature s’avère dangereuse : grêle, secousses sismiques, les plantes pourrissent, les insectes grouillent, les chiens sont agressifs. 

Chaque nuit l’homme aperçoit une petite lumière loin dans la vallée. Au village le plus proche personne ne semble savoir ce qu’est cette lumière.

Le héros se décide un jour à aller voir de plus près. Ce qu’il va trouver ressort de l’étrange

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Le village déserté et abandonné que l’auteur décrit est le point de départ d’un récit envoûtant et d’un questionnement sur le réel, sur le bien et le mal et la mort. Une quête métaphysique. 

Roman étrange, qui fait la part belle à la poésie mais une poésie parfois dérangeante, déroutante. Le silence tient une grande place, les dialogues sont courts et peu nombreux. Les descriptions donnent une allure crépusculaire et angoissante au récit qui est partagé entre réalisme et merveilleux.

L’écriture est forte, magnifique et exigeante, la traduction vraiment parfaite.

 

C’est un livre  qui a une certaine parenté avec Maison des autres pour la beauté de l’écriture. 

 

 

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Le livre : La petite Lumière - Antonio Moresco - Traduit par Laurent Lombard - Editions Verdier 

Commentaires

  • @ Aifelle : étrange et surtout magnifiquement écrit

  • D'un côté il y a la curiosité, je me demande ce qui va se passer; d'un autre, j'ai peur de m'ennuyer. Les photos illustrent bien ton billet.

  • @ Louise : curieux mais extrêmement attachant

  • @ Louise : curieux mais extrêmement attachant

  • Déjà repéré ce livre, j'attends qu'une bibli l'achète pour le lire.

  • @ Pascale : l'écriture va te plaire c'est certain

  • Repéré je ne sais plus où, j'avais hésité en ayant peur que le côté métaphysique prenne le dessus..

  • @ Hélène : oui le côté métaphysique est important mais on peut aussi le lire comme du fantastique

  • @ miriam : j'ai cherché de beaux paysages pour s'accorder avec une belle écriture

  • C'est bien mystérieux tout cela et j'ai bien envie d'aller voir ce que révèle cette petite lumière

  • @ nadejda : le genre de récit fait pour toi

  • Ce serait son premier ouvrage traduit en français,étant considéré comme " l'un des écrivains les plus inspirés, les plus puissants, les plus imaginatifs, mais aussi les plus délicats de la littérature italienne" cela nous présage de belles lectures .
    Merci de nous le faire découvrir

  • @ Aloïs : la qualité de l'écriture est telle que je me demande comment il est resté aussi longtemps inconnu chez nous, la faute de l'éditeur italien ?

  • Un récit qui paraît vraiment envoûtant! Le village (figuiers en moins) ressemble à mon petit hameau de Lozère, il y a quelques années, quand il n'y avait plus qu'un habitant.

  • @ Claudialucia : c'est l'Italie mais le village n'est jamais nommé et pourrait se situer partout où l'on trouve ce genre de village, chez toi c'est certain, dans les hautes Alpes aussi

  • Mélange de réalisme et d'étrangeté, de quoi intriguer en effet sur les dessous de ce beau titre.

  • @ Tania : un très beau livre

  • Comment trouver un plus bel endroit qu'un village abandonné pour se livrer à des réflexions métaphysiques ? L'auteur ne le situe pas, si je vous suis. Au lecteur de trouver le sien, j'aime bien.

  • @ christw : le village peut être compris comme une métaphore en effet

  • Bonjour Dominique, moi qui suis sensible de plus en plus à la belle écriture, pourquoi pas. Je ne connais pas du tout cet écrivain. Bon dimanche.

  • @ dasola : une écriture qui fait que l'on rouvre ce genre de livre juste pour se gaver de mots

  • La solitude et la Toscane, je pense plus particulièrement au val d'Orcia où j'ai séjourné, ne peuvent que m'attirer !
    Déjà l'article sur Télérama m'avait interpellée !!!
    Merci de me le confirmer !
    Bonne soirée

  • @ Enitram : ah j'ai raté cet article je vais aller le lire merci à toi

  • Très tentant ce billet ! L'Italie, l'étrange et la poésie, un trio que l'on peut difficilement ignorer...

  • @ Margotte : c'est tout à fait ça, un beau trio

  • Toi aussi, tu es peu bavarde quant au déroulement de l'histoire, ça attise la curiosité. Une lecture très tentante... Même pas peur ! Bises. brigitte

  • @ Plumes d'Anges : difficile d'en dire plus sans déflorer le sujet

  • Voilà un ouvrage qui semble tout à fait étrange et déroutant... Avec une petite touche de fantastique aussi, non ?!! A mon avis, il serait tout à fait susceptible de me plaire ;0) Bonne semaine Dominique

  • Aaah, je rattrape la lecture de tes billets, et là, c'est dur... :-) des lectures notées comme celle-ci ( ravie que tu confirmes ) et la semaine russe ( grrr, " La Tourmente ", pas encore pris le temps, en revanche je viens de lire " Récits d'un jeune médecin " )

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