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La Grande course de Flanagan - Tom McNab

Session de rattrapage : A vos marques .....

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Dans les années vingt la crise économique jeta sur les routes des milliers de personnes, route de l’émigration pour certains, route de la misère pour d’autres. 

Certains pour survivre choisir de courir, courir pendant 3000 miles !!! de Los Angeles à New-York. Ils furent 2000 à se précipiter sur la ligne départ. Cette course appelée le Bunion Derby eu lieu en 1928. 

Tom McNab la rebaptisa la Trans-América et en fit un roman passionnant, publié en France en 1982, introuvable depuis longtemps,  mais miracle des rééditions il est de nouveau disponible, alors je vous offre une session de rattrapage.

 

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Courir pour survivre © Walt Disney pictures 

 

Le 21 mars 1931 Douglas Fairbanks posa donc son arc et ses flèches de Robin des bois et donna le départ de la course. Les coureurs allaient devoir courir 80 km par jour et ça pendant 3 mois. 

Charles C Flanagan a tout prévu, les étapes sponsorisées, un règlement draconien : Chaque étape doit se faire dans un temps maximum, interdit d’aider un concurrent en le portant par exemple, mais chaque étape donne lieu à des primes (on se coirait sur le Tour de France). Des tentes sont montées pour abriter les coureurs à l’étape, et Flanagan fournit même des chaperons pour les dames engagées dans la course.

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                             Le Bunion Derby en 1928

 

Il est temps de faire connaissance avec quelques coureurs :

Doc Cole, marathonien averti, le seul professionnel de la course à pieds, le chéri du public qui le connaît bien, un écossais Hugh McPhail, un coureur aussi mais de sprint et cette Tans-América ne ressemble pas aux courses dont il a l’habitude, Mike Morgan plus habitué à faire le coup de poing comme gréviste et à combattre à mains nues pour gagner sa vie.

Il nous fallait un anglais c’est Peter Turleigh un tout petit peu snob il est suivi par son valet, Juan Martinez lui court pour faire vivre son village là-bas au Mexique et enfin la reine de la course Kate Shéridan qui s’est alignée car elle était persuadée que ça ne pouvait pas être plus dur que de danser 3 fois par jour dans un club de danse. Il y a même une équipe allemande composée de petits jeunes qui se font appeler Jeunesses Hitlériennes.

 

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Courir dans le désert

 

Voilà le départ a été donné et McNab nous convie à être des supporters attentifs, des soigneurs zélés car il va falloir traverser le désert Mojave, franchir les Rocheuses , passer des fleuves en crue. Mais ce n’est pas tout car des péripéties multiples attendent les coureurs au long du parcours : mineurs en grève qui refusent le passage, sabotage de la

mafia. 

 

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Faire face à une grève

Alors des liens se créent entre les coureurs, des équipes se constituent. 

Pour gagné ce pari fou il ne suffit pas de faire preuve de courage, d’endurance, de se dépasser, il faut aussi accepter de l’aide, faire preuve de solidarité et surtout écouter les conseils bienveillants de Doc Cole le vétéran, avoir la hargne de gagner de Mike Morgan le syndicaliste et la capacité à prendre des coups d’Hugh l’écossais.

 

Je vous avertis McNab est redoutable dans l’art du récit, ses personnages sont superbes, bien campés, il en fait des héros inoubliables. Il parsème le récit de temps forts et parfois très drôles : les jeux highlandais ou le relais hommes contre cheval sont des très bons moments du roman.

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                                     Franchir les Rocheuses

 

Tout était bon pour survivre, aux Etats-Unis c’était le temps des marathons de la danse, Horace McCoy en a fait un livre fort et Sidney Pollack le transforma en un magnifique film. C’était le temps des luttes pour la dignité incarnées dans Les Raisins de la colère. 

La Grande course de Flanagan c’est la version optimiste des Raisins de la colère, le versant heureux d’ On achève bien les chevaux , n’hésitez pas faites lui une place dans votre sac des vacances.

 

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Un billet sur le chef d'oeuvre d'Horace McCoy chez In Cold Blog

 

Le livre : La grande course de Flanagan - Tom McNab - Editions Autrement 2012

Commentaires

  • Ouf! Je l'au lu il y a très très longtemps (en tout cas ça me rappelle quelque chose, et j'avais aimé). Misère, je le relirais bien!

  • @ Keisha : c'est tentant la relecture n'est ce pas ?

  • @ Lignes bleues : oui je crois que c'est un roman fait pour ce type de public

  • Je pensais à "On achève bien les chevaux"... les deux m'intéressent, je regarderai ça à mon retour !

  • @ Kathel : un dur, magnifique et sombre et un second plus joyeux, plus optimiste

  • Je n'aime pas du tout ces histoires de compétition et de survie, çà me rend malade ...

  • @ Aifelle : Parfois les récits réservent bien des surprises !!

  • @ alba : un bon roman

  • Celui-ci me conviendra très bien en cette période estivale ! Il s'agit de plus d'une époque ds EU qui m'intéresse beaucoup et forcément s'il s'agit d'un livre qui s'y passe. Bon dimanche Dominique.

  • @ Christw : on retrouve bien l'époque dans le récit très habile, les personnages eux aussi illustrent parfaitement des destinées assez emblématiques, ce n'est pas un chef d'oeuvre mais un très bon roman divertissant sur une époque extraordinaire

  • @ Sibylline: je ne connais pas ce roman là de S King mais peut être ...

  • Je viens de lire ce gros livre dans sa nouvelle édition et même si je ne partage pas l'enthousiasme des inconditionnels de ce roman-culte j'ai aimé suivre cette grande aventure.

  • @ nadejda : je te suis à 100 % , le terme de livre culte est toujours un peu agaçant et souvent surfait, pour moi c'est un excellent roman de détente qui a le mérite de faire connaitre une période mais il n'a pas la force d'"on achève bien les chevaux"

  • Ce serait avec grand plaisir, mais le sac est plein. Je garde la référence car ton beau billet m'a convaincue.

  • @ Annie : un livre à lire à n'importe quel moment, détente assurée

  • Ca me fait bien plaisir de voir que quelqu'un a lu ce très bon livre que j'ai acheté et adoré il y a trente ans.Ca fait chaud au coeur de voir qu'un bon livre peut avoir une seconde chance.En plus l'époque me passionne avec Steinbeck,McCoy,le très méconnu Edward Anderson,etc....Et des films aussi parfois moins célèbres,Natty Gan,L'Empereur du Nord,Bertha Boxcar,le cinéma de Frank Capra.Ca sonne très blues tout ça et ce n'est pas pour me déplaire.Merci Dominique.Ton billet est vraiment bienvenu.

  • @ Eeguab : nous avons les même références : Steinbeck, McCoy par contre je note edward Anderson que je ne crois pas avoir lu
    Ce livre a fait le tour de la famille avec succès à l'époque de sa sortie, il est vieux et un peu racorni mais j'ai eu un grand plaisir à le relire, comme tu le dis un très bon roman

  • Cela ne me tente pas ! C'est sûrement une grande aventure que tu nous cites avec enthousiasme mais ma pile est déjà bien haute !
    Bonne soirée Dominique !

  • @ Enitram : si tu le rencontres un jour sur une table de bibli saute dessus

  • Eh bien je ne connaissais pas cette facette de l'histoire! C'est intéressant et plutôt singulier. Je prends note! Je pense que ça pourrait me plaire!

  • @ Allie : sur cette période il y a des livres très sérieux , d'autres très durs mais celui là est sympathique et plein de bons sentiments ce qui de temps en temps est agréable

  • Le côté "solidarité" est ce qui m'attire le plus...merci pour ces magnifiques paysages!

  • @ Colo : tous ces personnages vont devoir faire équipe et c'est l'aspect le plus sympa du roman, les bons sentiments de temps en temps ....

  • Voilà donc ce roman dont tu m'as touché un mot hier...
    Versant heureux d'On achève bien les chevaux ?... Je prends !
    Je ne sais pas si tu as vu mais Sentinelle en parle justement aujourd'hui, elle aussi. Au cas où, c'est ici : http://livresque-sentinelle.over-blog.com/article-la-grande-course-de-flanagan-de-tom-mcnab-107932968.html

  • @ In Cold Blog : La période est la même; l'espoir fou des participants aussi mais le traitement du roman est beaucoup plus léger, cela dit c'est un super roman qui se dévore d'une traite
    merco pour le lien vers sentinelle je vais aller lire son billet

  • @ autour du puits : peut être prévoir une tenue du genre short maillot, mais on peut aussi choisir de le lire dans un hamac, c'est plutôt ça mon choix :-)

  • Dominique,je me permets cette suggestion,Redécouvrir Anderson
    http://eeguab.canalblog.com/archives/2006/11/13/3051276.html
    A bientôt.

  • @ Eeguab : merci merci, je n'étais pas remonté assez loin dans ma lecture de ton blog pour lire ce billet
    les deux oeuvres traduites d'Anderson chez 10/18 sont épuisées mais je vais chercher en bibli et sur les site de livres d'occasion

  • j ai tellement aimé ce livre! je n ai jamais oublié, a tel point que je m entraine pour le semi marathon et que je suis en passe de réussir!!Je nai jamais osé courir a un tel niveau avant mes 40 ans...loool

  • @ abadie : un livre qui vous a donné des ailes !!!

  • Repéré déja, noté et confirmé par ton avis, et j'attends qu'il soit disponible à la biblio ...

  • Je suis à la moitié de ce magnifique ouvrage, je cours modestement pour être en forme, je fais du vélo aussi, les deux sont durs, du coup je comprends les personnages de ce roman passionnant trés documenté, exaltant et savoureux.
    A lire pour voyager s'instruire et comprendre l'être humain, face à la vie et ses épreuves.
    Un grande leçon de courage et d'ésperance.

  • @ mario : un livre qui est passionnant même pour les non sportifs comme moi

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