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Rechercher : simon berger

  • Cadeau pour panier percé

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    Pour un ou une fanatique des achats compulsifs qui fait régulièrement surchauffer sa carte bancaire deux petits cadeaux qui ne vous ruineront pas.

     

    9782501067997FS.gifÊtre heureux sans carte bancaire - Sioux Berger - Editions Marabout
    La solution de tous nos désirs, l’achat simplifié qui ne laisse pas de trace (apparemment) le piège infernal des consommateurs addicts.
    Ce petit carré de plastique est devenu indispensable et vous le dégainez sans doute à un rythme effréné en ce mois de décembre, mais pourriez vous vivre sans ?
    L’auteur dit oui et donne plein de conseils utiles et drôles pour se désintoxiquer et en passant faire quelques belles économies.
    Elle donne des pistes pour se guérir avec quelques jolis exercices de styles
    Rachetons le temps   ou     Transformons la routine en or
    Un livre à lire si vous êtes accrocs aux soldes ou aux belles résolutions de début d’année, à offrir mais attention pas question d’attendre un cadeau en retour : économies obligent !


    kakebo.gifMon kakebo - Dominique Loreau - Editions Flammarion
    Ce n’est pas vraiment un livre mais un objet qu’on croyait définitivement disparu ...le livre de comptes personnel mais pour le remettre au goût du jour Dominique Loreau nous donne la version japonaise
    On y reporte soigneusement toutes ses dépenses quotidiennes, vous pouvez aussi en faire un mini journal intime.  Il parait que cela a un effet apaisant et que les japonais ne peuvent pas s’en passer eux qui sont pourtant adeptes de technologie pointue.
    Je vais essayer car rien qu’avec mes achats de livres j’ai de quoi remplir les pages .........

     

    Pensez à tout ce qu'on peut faire avec quelques économies !

    Attention cadeaux à réserver à quelqu'un qui a un peu le sens de l'humour !

    Je vous laisse le tout pour 18,90 € à payer en espèces si vous  commencez la cure immédiatement.

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  • Bribes de Solitude

    Les joies de la solitude

    Les poètes habitent et ont habité les lieux solitaires, parce que ce n’est point dans les forums aux plaisirs, ni dans les palais, ni dans les théâtres, ni dans les capitoles ou sur les places, et encore moins à ceux qui fréquentent les lieux publics — qu’ils soient mêlés aux attroupements tapageurs de leurs concitoyens ou bien entourés d’un cercle de donzelles — qu’il est donné de méditer sur des questions sublimes...

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    Là, des hêtres qui se dressent dans le ciel et tous les autres arbres qui allongent de leur Dürer 004.JPGfeuillae les ombres naissantes ; là, un sol recouvert d’herbes verdoyantes et diapré de fleurs aux milles couleurs, des sources limpides et des ruisselets d’argent qui jaillissent, dans un murmure charmant, de l’abondance des montagnes ; là, oiseaux au plumage coloré et branchages qui donnent écho à leur ramage et au flux d’une douce brise ; là, folâtreries d’insectes ; là, petit et gros bétail, là, maison du berger ou bien cassine, qui ne trouble aucune affaire domestique, et toutes choses pleines de tranquillité et de silence.
    Ce spectacle ne captive pas seulement l’âme en repaissant l’oeil et l’oreille de ses merveilles, mais c’est sous son empire qu’à l’évidence l’esprit trouve le recueillement et que le génie, s’il lui arrive d’être las, recouvre son énergie et est poussé rudement vers le désir de méditer sur des questions sublimes et vers l’impatience de les mettre en oeuvre. 

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    Ce spectacle est encourager par le paisible commerce des livres, merveilleusement persuasif et par les choeurs harmonieux des Muses qui mènent la danse alentour.

     

    Le livre : Généalogie des Dieux païens - Boccace - Traduction Pierre Maréchaux

    La toile : Albrecht Dürer Maison isolée sur étang

    Dürer au musée du Prado chez Ciel bleu de Castille

  • La poésie c'est autre chose

    En attendant le 7 mars et l’ouverture du printemps des poètes placé cette année sous le signe « D’infinis paysages »

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    voici quelques définition de la poésie et des poètes  piochées dans un recueil que j’aime beaucoup de Gérard Pfister chez un éditeur riche en poésie

     

    La poésie est une parole essentielle libérée du bruit. Un silence qui parle.

    Jean Bastaire

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    La poésie est l’art du voyage immobile  

    Yves Leclair

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    La poésie est une eau à laquelle on demande de donner soif 

    Jean-Yves Masson

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    C’est quand un mot rencontre un autre mot pour la première fois   Jacques Lacarrière *

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    L’univers concentré dans une poignée déclats  

    Valérie-Catherine Richez

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    Le poète véritable est un dieu sage, pour une moitié,

    qui maîtrise un dieu fou, son autre moitié  

    Juan RamónJimenez

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    Tu comprendras qu’un poète ne peut rien dire de la Poésie.

    Laisse cela aux critiques, et aux professeurs.

    Mais ni toi ni moi ni aucun poète,

    nous ne savons ce qu’est la poésie  

    Federico García Lorca

     

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    La poésie c’est autre chose.

    Eugène Guillevic

     

    * Réponse qu’un berger grec fit à Jacques Lacarrière qui demandait la définition du mot poésie

    Le livre

    La Poésie c’est autre chose 1001 définitions de la poésie - Sous la direction de Gérard Pfister - Editions Arfuyen

  • Bribes de bois et de cabanes

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    « La nuit dernière, j’ai dormi dans la cabane après être allé nager, dans la soirée, dans l’eau des fossés où les herbes commencent à pousser. Sous la lune presque pleine, la lumière restait si vive qu’on ne pouvait décemment pas parler d’obscurité. À quatre heures moins dix, j’ai été tiré de mon sommeil par une fauvette à tête noire qui sautillait sur le toit. Juste après, elle a lancé le plus somptueux gazouillis dont on puisse rêver, avant d’être rejointe bientôt dans le clair-obscur par d’autres oiseaux. »

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    Fauvette à tête noire 

    « J’ai aussi un wagon de chemin de fer, que j’ai fait transporter dans l’un de mes champs, il y a de cela des années. Y dormir ou y travailler, c’est comme partir en voyage. Un frêne qui pousse juste derrière caresse le toit de ses branches, et joue des airs syncopés sur le tuyau de cheminée quand souffle le vent. » 

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    « Le perce-neige, l’anémone des bois, la primevère, la digitale et l’ail des ours ont tous ce pouvoir d’imprégner les sous-bois d’une teinte par la seule force du nombre. Cependant, la fleur de la jacinthe sauvage a une beauté préraphaélite particulière, elle qui pend la tête en bas en donnant à la tige la forme d’une houlette de berger. »

    Le livre : Wildwood  A travers les forets du monde  -  Roger Deakin -  Traduit par Frédéric le Berre  -  Editions Hoëbeke 

  • L'île du serment - Peter May

    Et voilà de retour l’homme des îles. 

     

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    Si vous avez aimé la série précédente autour des îles écossaises vous allez aimé ce polar là. 

    Quand on est îlien c’est pour toujours et Peter May a beau se transporter de l’autre côté de l’Atlantique c’est encore sur une île que nous débarquons.

     

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                                Entry Island

    Entry Island fait partie des îles de la Madeleine au Canada, des îles désertées par la jeunesse, où le temps s’étire à l’infini. Le jour où James Cowell, l’homme le plus riche de l’île est assassiné il n’est pas difficile de trouver un coupable et d’ailleurs plutôt une coupable, Kirsty sa femme de qui il s’apprêtait à divorcer. 

    Simon McKenzie de la police de Montréal va enquêter, seul des policiers à être suffisamment bilingue pour les interrogatoires et ces maudits iliens refusant de parler le français, c’est un tout bon policier mais en ce moment il pète un peu les plombs vu que sa femme l’a un peu planté là, cela l’a rendu totalement insomniaque et il passe ses nuits à se balader et que comble de bonheur elle est aussi la légiste sur ce coup là. 

     

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    Aussi quand il pense connaitre Kristy Cowell alors que c’est impossible, ses collègues s’inquiètent pour sa santé mentale.

    Rien que de très classique là dedans mais ....

    Vous avez noté dans sa série précédent que l’auteur aime mêler petite et grande histoire, c’est d’ailleurs ce qui faisait le charme de ses trois romans. Ici vous allez découvrir un épisode très peu connu : celui de la famine en Ecosse (on connaissait celle de l’Irlande bien sûr) et de l’émigration forcé des ces hommes et femmes vers le Canada. D’ailleurs notre flic en question est d’origine écossaise. Allez je vous laisse découvrir la suite mais sachez que l’on y prend plaisir à découvrir cette histoire oubliée et à suivre l’enquête de Sime (Simon en gaélique !) 

     

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    Le Livre : L’île du serment - Peter May - Traduit par Jean-René Dastugue - Editions du Rouergue

  • Le Grand troupeau - Jean Giono

     

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    Depuis quelques mois j’ai lu plusieurs des livres de Nicole Lombard et ses références à Giono sont permanentes, elles donnent nécessairement envie de le lire ou le relire.

    Le Grand troupeau écrit en 1931 est de ces envies là. 

     

    J’étais un peu sceptique avant ma lecture, mes lectures de Giono antérieures ne cadraient pas bien avec un récit de guerre. 

    Et bien autant pour moi, c’est certainement un des plus beau roman sur la guerre que j’ai lu, avec une approche tellement singulière qu’elle va restée je pense inoubliable pour moi.

     

    Août 14, les hommes appelés au combat quittent leurs fermes, leurs champs, leurs femmes et leurs enfants. 

    Joseph marié à Julia est un des premiers à partir, suivra Olivier amoureux de Madeleine. Restent à la ferme pour faire les moissons et les vendanges que deux femmes et un papé.

    Bientôt les récoltes et le bétail seront aussi réquisitionnés. 

    Bien sûr lors du retour du front rien ne sera simple, amputation, blessure volontaire vont marquées à jamais hommes et femmes. 

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                      Même le mulet est réquisitionné 

     

    Simple me direz-vous, alors qu’est-ce qui fait de ce roman un très très grand livre ? 

    Tout d’abord un scène d’ouverture absolument fulgurante, un énorme troupeau de moutons traverse vallées et villages avec seulement deux bergers tous les hommes ayant été appelés, et ce troupeau impressionne « tout l'air tremblait et on ne pouvait plus parler », métaphore saisissante des hommes que l’on conduit à la boucherie que sera la guerre.

    « Parfois, ça devait s’arrêter là-bas, au fond des terres où s’était perdu le berger… L’arrêt remontait le long du troupeau, puis ça repartait avec un premier pas où toutes les bêtes bêlaient de douleur ensemble. »

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    Ensuite Giono va tout au long du roman nous faire passer de l’arrière provençal au champ de bataille mais sans jamais être précis sur les lieux, sur les dates. Ce flou voulu rend le récit atemporel et lui confère une force supplémentaire.

    Giono le pacifiste ne se perd pas en discours inutiles, ses descriptions du chaos sont bien suffisantes, il nous fait sentir en quelques phrases l’angoisse du soldat, les gestes de Joseph auprès d’un blessé disent tout de la peur, de la douleur. Pas de scènes héroïques, pas de descriptions de bataille. Les hommes seuls importent. La folie guette parfois.

     

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    Giono  peint ce monde rural dévasté par le départ des hommes et les annonces de morts et de blessés. Une scène très forte m’a particulièrement remuée celle d’un hommage rendu, une cérémonie « au corps absent » car l’homme n’a jamais été retrouvé.

    Les femmes qui vont empoigner le travail des hommes mais qui la nuit venue cherchent dans le lit la marque de l’absent « Elle vint découvrir le grand lit. Il en a tellement l’habitude que la place du Joseph est encore formée et que, dans le blanc des draps, ça fait comme un homme d’ombre couché là ».

    Il faut être un grand romancier pour parvenir à teinter un tel récit d’éclats de poésie.

    « Il n’y aurait qu’à ouvrir la fenêtre, tout deviendrait clair. Les amandiers et sur le blé ces ombres rondes comme des pastèques. Et ce vent frais tiré de l’eau. Les tulipes et les hirondelles, ces fleurs d’amandier qui tombent. »

     

    Ce roman est comme la suite naturelle de Jean le bleu qui se termine ainsi :

    « On entra dans l’année quatorze sans s’en apercevoir. Elle fit tout doucement son jeu de neige, d’hirondelles, d’amandiers en fleur. Les blés montèrent comme d’habitude. Les tulipes des champs arrivèrent à l’heure ; elles sortaient paisiblement des vieux oignons du printemps treize. Les hirondelles retrouvaient leurs nids. Les hases avaient fait des troupes de petits levrauts. Autour des bergeries on agrandissait les barrières parce que, cette année-là, le sel des béliers s’annonçait bien divisé ; on avait presque un tiers de plus d’agneaux. « 

     

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    Le livre : Le Grand troupeau - Jean Giono - Editions Gallimard Folio