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Rechercher : philippe Berthier

  • Voyage poétique en chine

    Poèmes chan - Traduits du chinois par Jacques Pimpaneau - Editions Philippe Picquier

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    Un petit étang - Yongjue Yuanxian ( 1578-1657) Photo Céanothe

    Par delà ma fenêtre, une moitié d’are en friche,
    J’y ai creusé la terre pou en faire un étang,
    Traversé par les nuages, il retient leur image,
    Quand la lune survient, il commence à briller,
    J’en arrose les fleurs que le printemps nous prête,
    J’y lave ma pierre à encre et un parfum se répand,
    Oui, ce n’est que de l’eau au milieu d’un étang
    Mais s’en d’égage un calme qui fait tout oublier

     

     

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    Monüni nonne (date inconnue)
    Van Gogh amandier
     
    Tout le jour j’ai cherché le printemps sans le voir,
    J’ai chaussé mes sandales et couru la région,
    Au retour j’ai souri en sentant un prunus,
    le printemps sur la branche s’y trouvait au complet

     

     

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    Baofen Weizhao (1084-1128)
    Le printemps à Giverny - Monet (Merci Servanne)

     

    La pluie a lavé les pétales roses des pêchers,
    Le vent a épousseté les branches vertes des saules,
    De la blancheur des nuages sort un rocher étrange,
    De l’émeraude des eaux, la droiture de vieux arbres.

     

     


    Pour poursuivre

    vous pouvez retrouver Jacques Pimpaneau et la poésie chinoise chez Tania
    La Chine et Yang Wan Li chez Aifelle
    Van Gogh à Berne chez Souvenires et impressions

     

     

  • Sur la mauvaise pente - Graham Hurley

    Sur la mauvaise pente - Graham Hurley - Traduit de l’anglais par Philippe Loubat-Delranc - Editions du Masque
    surlamauvaisepente.gifUn nouveau polar de Hurley c’est le plaisir assuré, classique mais terriblement efficace, un suspens qui ne se dément pas.
    J’avais laissé l’inspecteur Faraday tout à ses oiseaux et à son fils sur les Quais de la blanche, je l’ai retrouvé ici aux prises avec un corps trouvé dans un tunnel et un disparu.
    Le mort du tunnel est retrouvé, ou du moins ce qu’il en reste après le passage du train, enchaîné sur les rails, nu, ses vêtements soigneusement pliés à côté de lui. L’autopsie se révèle difficile et les indices bien maigres.
    Paul Winter attaché à cette enquête  doit recouper les listes des personnes disparues, en cherchant à identifier le premier mort il va découvrir une nouvelle affaire.

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    Portsmouth est toujours présente avec son caïd Bazza Mackenzie, ses dealers, ses services sociaux et ses marginaux.
    Faraday revient de vacances mais celles ci n’ont pas été des vacances de rêve, quant à Paul Winter c’est un revenant , atteint d’une tumeur au cerveau il revient tout juste du royaume des morts. Sa hiérarchie s’interroge sur ses liens avec la pègre et voudrait savoir où il a trouvé l’argent pour financer son opération par un ponte américain.
    Voilà le tableau est dressé, les enquêtes vont s’enchevêtrer, bien noires toutes les deux. Je ne vous en dit pas plus je n’ai pas envie de finir enchaînée à des rails !!

    J’ai retrouvé Faraday avec plaisir, le week end est prévu pluvieux alors quoi de meilleur qu’un bon polar ?

    Si le polar vous intéresse allez voir ce nouveau site très bien fait : POLARMAG

  • Des cornichons au chocolat - Stéphanie

    Vite revoilà Marie et ses lectures avec un livre recommandé par sa mère (ben non ça l'a pas arrêté) et par sa grand-mère qui l'avait fait lire à ses filles ! un livre par delà les générations c'est sympa non ?

     

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    Le résumé du livre

    Ecrit sous la forme d'un journal intime le livre raconte l'histoire de Stephanie une jeune fille de 13 ans qui vit dans sa bulle et son avis decalé sur les adultes. Son gout prononcé pour les cornichons au chocolats et son chat Garfunkel , elle va vivre des choses surprenantes avec ses amis elle qui viens de Paris.

     

    Avis de Marie : 

    j'ai adoré ce bouquin je me suis pas mal identifiée à ce personnage, sa vision du monde, son avis sur les choses qui l'entourent, sa solitude et sa révolte.

    On a envie que ça continue indéfiniment. Cela a été un véritable plaisir de lire ce livre recommandé par ma mère je le conseille vraiment pour les jeunes de mon âge 

     

    Petite info supplémentaire 

    Toute une génération s’est identifiée à cette adolescente de treize ans :  son regard dérangeant sur les adultes, l’école, le travail, et son goût discutable pour les sandwiches aux cornichons et au chocolat… En réalité, le véritable auteur de ce livre est le romancier Philippe Labro qui a décidé, vingt-quatre ans plus tard, de revendiquer ce « roman caché »

     

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    Les versions lues au fil du temps

    Le livre : Des cornichons au chocolat - Stéphanie - Editions le Livre de poche

     

  • bribes de vie d'un livre

    Mort et résurrection d’un livre

    « Chez nous, en Hollande, nous appelons ce dictionnaire le “Gros Van Dale”, il conserve le trésor de notre langue. Mon exemplaire était doté d’une reliure entoilée verte, l’air humide l’a attaqué, le sel apporté par le vent de mer a fait son œuvre destructrice, le livre a commencé à se déliter, la couverture à lâcher prise, chaque fois que je soulevais le livre il réagissait avec aigreur, il laissait tomber des feuillets que je devais glisser à la fin sans pouvoir les recoller »

    nooteboom

    « Alors a commencé la lente révolte, une sorte de guerre de vingt ans que j’ai menée pour ma part armé de ruban adhésif et de colle, de glu, d’aiguille et de fil, jusqu’au moment où le Van Dale a baissé les bras et menacé de se suicider. »

    nooteboom

    suicide de dictionnaire

    « C’est à ce moment précis que quelqu’un m’a parlé d’une relieuse qui, selon lui, habitait l’île. Je lui ai apporté en petits morceaux le Van Dale moribond. Elle m’a demandé deux mois, en m’assurant que je le retrouverais vivant. En prenant congé, j’avais l’impression qu’on portait en terre le cercueil de ma langue. »

    nooteboom

    Redonner vie à un livre

    « Mon Van Dale est de retour, il est posé ici à côté de moi. La relieuse lui a confectionné une jolie boîte, de couleur verte comme la toile usée de sa couverture. »

     

    Le livre : 533 Le livre des jours - Cees Nooteboom - Traduit par Philippe Noble - Editions Actes Sud

  • Le jardin des brumes du soir - Tan Twan Eng

    Je crois que c'est la première fois que je lis un roman malais.

    Un pays célèbre pour son thé et l'épouvantable occupation japonaise. Le juge Theo Yun Lin est une juge estimée qui a mené des procès envers d'anciens tortionnaires et envers les communistes malais qui tentent de prendre le pouvoir. Elle termine sa carrière atteinte par des troubles neurologiques et va se retourner sur son passé. 

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    Son histoire est riche et douloureuse, prisonnière des japonais dans un camp en pleine jungle, elle a vu mourir sa soeur et lui a promis de lui créer le jardin japonais dont le rêve l'aide à survivre.

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    Camp et prisonnières malaises

    Yun Lin va tenter d'obtenir l'aide d'un spécialiste japonais, magré sa haine pour ce peuple. Aritomo refuse de créer le jardin mais accepte de l'initier à l'art du jardinage.

    C'est un beau roman qui donne envie de connaitre la Malaisie, de contempler des jardins zen. Mais sous jacent il y a des sentiments violents : la haine, le désir de vengeance, la volonté d'émancipation d'un peuple longtemps sous domination anglaise.

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    On avance dans ce récit comme dans les pas d'un jardin japonais. Les personnages sont énigmatiques, les retours en arrière faits avec habileté et malgré quelques longueurs c'est un roman à découvrir.

    le livre : le jardin des brumes du soir - Tan Twan Eng - traduit de l'anglais par Philippe Giraudon - Éditions Flammarion 

     

  • Bribes de l'art d'écrire

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    En somme la lecture, je l’ai toujours associée à l’écriture. La pratique de la lecture m’est toujours apparue comme un accompagnement indispensable de l’écriture. C’est parce que j’ai commencé à écrire que je me suis mis à lire. 

    C’est parce que j’ai compris très vite  ( et qu’on me l’a dit et répété à juste titre ) que pour écrire il fallait avoir lu, que j’ai commencé à lire.

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    D’ailleurs toutes les premières grandes lectures fondatrices de ma vie - Kafka, Beckett, Proust - je ne les ai pas faite dans l’adolescence, je les ai faites alors que j’écrivais déjà.

    J’ai toujours lu avec une perspective d’écrivain.

    Il est bien sûr très rare qu’on ouvre un dictionnaire et qu’on se mette à le lire, pages après pages, dans la continuité. Non on ne lit pas le dictionnaire, on le feuillette, on le parcourt, on le fatigue, selon la très jolie expression de Borgès.

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    Une chose me frappe, mais ce n’est peut être qu’une illusion d’optique, c’est qu’il y a plus de mots dans l’oeuvre de Proust que dans tous les dictionnaires du monde.

     

    Le livre : C’est vous l’écrivain - Jean-Philippe Toussaint - Editions Le Robert