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  • Petit complément

    Merci à vous de vos commentaires sur mon Etagère Montaigne, mais bien entendu j’en ai oublié et en particulier un que j’apprécie énormément mais comme je ne l’avais pas sous les yeux il est passé sous le radar
    Donc  lisez, relisez, offrez le Dictionnaire amoureux de Montaigne

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    J’ajoute parce que je vous l’ai mis en photo mais sans vous donner la référence : Causeries sur Montaigne de Sainte Beuve, un magnifique essai que Sainte Beuve a extrait de son magistral Port Royal ( en 2 tomes chez Bouquins) 

     

    Enfin j’ai oublié parce qu’ils étaient mal classés 

    Le Montaigne de Stefan Zweig pour lequel j’ai un faible même si ce n’est pas la meilleure biographie mais elle est pleine d’admiration alors …
    Et le livre de Jean-Michel Delacomptée : Adieu Montaigne 

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    Merci aussi à celles qui m’ont donne des références supplémentaires, je vais guetter pour lire le récit de Gaspard Koenig sur sa randonnée à cheval sur les traces de Montaigne et merci pour la référence de cet essai que je sens très réjouissant de  Lou Sarabadzic 

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    Et sans oublier pour les amateurs de livres audio comme moi Les Essais lus par Michel Piccoli 

    Ou la version chez Lizzie lu par Didier Sandre 

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  • Grande et petite histoire

     

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    Il y a mille façons de parler d'histoire mais parfois mêler la grande et la petite Histoire c'est très réjouissant pour le lecteur

    Remontons le temps dès demain 

  • Les Petites heures - Joël Vernet

    Après la poésie des électrons voici ma façon de fêter ici le Printemps des poètes.

     

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    J’ai choisi de la poésie en prose avec des textes de Joël Vernet qui centre son recueil sur son pays et sa maison natale.

    C’est un peu le retour aux sources du voyageur, longtemps Joël Vernet a parcouru la planète avec une prédilection pour les pays chauds. 

    Le retour vers la terre de son enfance est un long et lent vagabondage plein de bonheur et de nostalgie pour une campagne qu’il aime, pour des lieux qui lui sont chers tous emplis de solitude, de froid mais aussi habités par une lumière vive.

    Une maison natale aujourd’hui peuplée de fantômes où sont encore enfouis la tristesse de l’écrivain éprouvée à la mort de son père et les rêves qui ont empli ses journées de gardien de troupeau.

     

    On regarde avec lui vivre ce coin de terre et l’on est sous le charme, celui de l’enfance, celui de cette Margeride déserte et silencieuse et vivant encore au rythme des saisons. 

     

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    « Le froid, c'est la lumière de l'enfance, son phare, son étoile, ses mystères. »

     

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    « Le cerisier, très fier, ne bronche pas. De ma vie c’est le premier arbre que j’ai planté et il pousse à tout va dans un jardin que je pourrais enfouir au fin fond de ma poche et emporter avec moi à travers la planète. »

     

    « Les fleurs poussent sous la terre avant de nous montrer leurs têtes ébouriffées. Des naissances s’annoncent et les crêtes des montagnes s’inclinent. »

     

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    « Le soir, sur la table de la cuisine, nous apprenions la grammaire tous en choeur et écoutions en même temps l’éclat des châtaignes dans la poêle et la voix de Mère reprenant un poème du vieil Hugo dont l’école trop brève ne lui avait laissé qu’un vague souvenir »

     

     

    Le livre : Les Petites heures - Joël Vernet - Editions Lettres Vives 

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    Quelqu'un qui en parle mieux que moi : la pierre et le sel

     

    L’auteur

    Né en 1954, a parcouru le monde : le Sahara, l’Afrique largement, le pays Dogon mais aussi l’Inde et Cuba
    Il a vécu en Syrie et ses livres se font l’écho de ses voyages.

  • Petite pinte de rire

    Après deux romans sombres si on s’offrait une petite pinte de rire.

    Et du rire là où on ne l’attend pas.

    je vous donne un indice

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  • La petite lumière - Antonio Moresco

    Dans un village abandonné

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    « On n’entend que le bruit de mes pas qui résonnent dans les ruelles, j’aperçois les marches de pierre d’un petit escalier sur le point de s’effondrer, la porte enfoncée d’une étable, les restes de toits en ardoise écroulés et recouverts de plantes grimpantes, d’où jaillissent les cimes de figuiers ou de lauriers poussés entre les gravats, deux abreuvoirs en pierre remplis d’eau, des portails à la peinture éblouissante et craquelée. »

     

    Un homme, le narrateur de cette histoire, vit seul dans un hameau abandonné. S’il reste quelques habitants dans les villages voisins, la plupart de ceux-ci ont été désertés, et malgré la présence d’éléments familiers et quotidiens l’atmosphère donne une impression de fin du monde imminente.

    La nature est très présente parfois très oppressante, les objets sont à la fois beauté et ennemis potentiels.

    La marche rythme les journées de l’homme, la nature s’avère dangereuse : grêle, secousses sismiques, les plantes pourrissent, les insectes grouillent, les chiens sont agressifs. 

    Chaque nuit l’homme aperçoit une petite lumière loin dans la vallée. Au village le plus proche personne ne semble savoir ce qu’est cette lumière.

    Le héros se décide un jour à aller voir de plus près. Ce qu’il va trouver ressort de l’étrange

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    Le village déserté et abandonné que l’auteur décrit est le point de départ d’un récit envoûtant et d’un questionnement sur le réel, sur le bien et le mal et la mort. Une quête métaphysique. 

    Roman étrange, qui fait la part belle à la poésie mais une poésie parfois dérangeante, déroutante. Le silence tient une grande place, les dialogues sont courts et peu nombreux. Les descriptions donnent une allure crépusculaire et angoissante au récit qui est partagé entre réalisme et merveilleux.

    L’écriture est forte, magnifique et exigeante, la traduction vraiment parfaite.

     

    C’est un livre  qui a une certaine parenté avec Maison des autres pour la beauté de l’écriture. 

     

     

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    Le livre : La petite Lumière - Antonio Moresco - Traduit par Laurent Lombard - Editions Verdier 

  • La petite fille - Bernhard Schlink

    Parfois on lit un auteur uniquement parce qu’on a aimé ses livres précédents et sans regarder attentivement la quatrième de couverture.
    Bien m’en a pris car ici comme souvent maintenant l’éditeur en dit beaucoup trop.
    Je vais donc tenter de vous parler de ce livre sans dévoiler trop de l’intrigue car si parfois je vais lire la fin d’un livre en avance, c’est mon choix et je déteste que l’on me force la main. Parenthèse refermée.

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    Qu’est-ce qui fait qu’un livre est un vrai grand roman, un de ceux que l’on n’oublie pas, un de ceux dont on sait que vous en parlerez autour de vous, auquel vous repenserez au détour d’un film, d’un article de presse, que vous relirez et qui marquera votre vie de lecteur ou lectrice ?

    Difficile de répondre, il vaut mieux prendre un exemple comme ce roman de Bernhard Schlink.

    Bernhard Schlink - Films, Biographie et Listes sur MUBI

    Kaspar Wettner vit à Berlin, sa femme Birgit vient de mourir, il l’a trouvé morte un soir dans leur appartement.
    Son mariage fut heureux même s’il est certain d’avoir aimé sa femme plus qu’elle ne l’a aimé.
    Ils ont partagé l’amour des livres et de la musique, n’ont jamais eu d’enfant, et la fin de la vie de Birgit fut difficile, marquée par la dépression et un net penchant pour l’alcool.

    Dans les jours qui suivent, Kaspar va lire le journal et les poèmes que Birgit a laissé et dont elle n’a jamais parlé.

    Mur de Berlin : la porte de Brandebourg, repère incontournable

    Il retrouve là un peu de leur histoire, leur rencontre à Berlin est en 1965, quand Kaspar tombe amoureux de Birgit et lui propose d’émigrer à l’ouest ce qui représentait à la fois un espoir et un risque.

    A travers les pages du journal Kaspar découvre un pan inconnu de la vie de son épouse.
    Il apprend qu’elle avait un souhait, une recherche à mener, Kaspar à 70 ans ferme sa librairie et part pour enquêter et exaucer le vœu de sa femme.
    Sa recherche va le mener à côtoyer des allemands de l’ex RDA ainsi que des membres de groupuscules néonazis.

    À Berlin, Rostropovitch a joué pour l'histoire

    L’histoire de l’Allemagne se dessine peu à peu, le  nazisme et ses conséquences, cette partition forcée que fut le Rideau de fer, les séquelles laissées par la réunification joyeuse en 1989 au son du violoncelle de Rostropovitch mais dure et implacable ensuite avec sa cohorte de chômage, de pauvreté, de ressentiment, le terreau tout trouvé pour les idéologies qui fleurissent sous couvert de retour à la terre et de défense d’un nationalisme allemand nostalgique du passé.
    Comment échanger avec des hommes et femmes qui s’adonnent au culte d’Hitler, nient l’Holocauste et admirent ses pires représentants.

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    C’est là qu’intervient le talent de Bernhard Schlink. Il a un regard à la fois bienveillant, mais très lucide, compréhensif mais sans faiblesse, sur cette Allemagne qui a tant à se faire pardonner. Qui parfois dérive à nouveau vers les extrêmes.
    Comment comprendre les théories complotistes, racistes ?
    Comment accepter les retombées du passé dans le présent, sur ce qui peut unir ou séparer les êtres.
    Comment épauler cette génération perdue, aider des êtres qui ont souffert dans leur chair, qui ont vu leurs rêves s’évanouir, qui ont payer un lourd tribut à l’histoire.

     Allemagne : le groupuscule néo-nazi "Combat 18" a été interdit

    J’ai envie de répondre que Bernhard Schlink croit à la rédemption mais aussi à la puissance de l’amour, et que si la musique et la littérature ne sont pas des remparts infranchissables pour une idéologie pernicieuse, qu’ils ne rendent pas les gens forcément meilleurs, ils sont peut-être la porte d’entrée pour se déprendre d’une idéologie mortifère.

    J’ai aimé ce livre, la profondeur des personnages, le questionnement qui interpelle le lecteur.
    J’ai aimé la démonstration de l’auteur quand on lui oppose que la musique, la vraie, la grande, n’est qu’allemande ! Avec une magnifique séquence d’écoute en aveugle qui vaut tous les débats sur le sujet.

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    C’est un passionnant voyage à travers l’histoire allemande. Livre et musique vous accompagneront tout au long du roman. La traduction est parfaite merci à Monsieur Lortholary.

    Européenne convaincue ce livre me conforte dans mon imperturbable optimisme.

    La petite-fille - Gallimard LCP

    Le livre : La Petite fille – Benhard Schlink – Traduction Bernard Lortholary  - Editions Gallimard